L’inspecteur général Moussa Ag Infahi, directeur général de la police nationale, a organisé jeudi dernier une conférence de presse au siège de son département. C’était pour informer l’opinion nationale du bilan à mi-parcours de la police nationale dans un contexte sécuritaire très volatile pour notre pays et des efforts déployés pour le renforcement des capacités des agents.
Selon Mr Infahi, depuis quelques temps, la sécurité du pays est caractérisée par des poses d’engins explosifs et des attaques contre les Famas, la Minusma et sur les axes routiers.
Cependant, dira-t-il, nous constatons dans le centre du pays une certaine diminution de la criminalité grâce à la montée en puissance de l’ensemble des forces de sécurité.
Selon le DG de la police, cette amélioration de la situation sécuritaire est due au renforcement des patrouilles dont 1154 effectuées à Bamako et 1656 dans les régions. « Nous avons aussi interpellé dans le cadre de lutte contre la criminalité, la délinquance et le terrorisme 2186 personnes à Bamako et 1083 dans les régions. Ce sont également 387 engins à deux roues et 14 de ceux de 4 roues qui ont été interceptés pour diverses infractions », a ajouté Mr Infahi.
Pour ce qui est des accidents routiers, le patron de la police a souligné que ses agents ont enregistré 1382 cas dont 38 tués 844 blessés et 1192 victimes.
En ce qui concerne l’effectif de la police, Mr Infahi a signalé que 2200 nouveaux agents termineront bientôt leur formation à l’école nationale de la police. « Nous avons aussi en formation 15 élèves commissaires et 8 élèves inspecteurs », renchérira-t-il, avant d’informer qu’il est également prévu dans le cadre de l’élaboration de la loi portant sur la convention sécuritaire, de doubler l’effectif d’ici 2020.
L’inspecteur général Infahi, a aussi annoncé la création (pour le maillage du territoire national) de commissariats de police dans chaque chef lieu de cercle. « Et, d’ici la fin de l’année, nous allons rendre opérationnelle le 2ème commissariat de Kati, de Kalabancoro, de Ménaka et d’Asongo », dira le DG de la police.
L’inspecteur général Infahi a ensuite révélé que ses agents ont été dotées d’autres moyens pour mener à bien leur mission. Il s’agit de 20 pick-up, 50 motos, 6 motos à quatre roues, 7 pick-up réservés pour la FORSSAT et 2 véhicules pour la police technique et scientifique. « Nous avons aussi actuellement à notre disposition des outils qui permettent d’analyser les téléphones portables et les ordinateurs », a signalé l’inspecteur général.
Reconnaissant que la lutte contre le terrorisme sera perdue d’avance sans une coopération internationale, la police malienne, dira-t-il, elle a participé à des rencontres à Ndjamena (Tchad), à celle des chefs de police de l’Afrique de l’Ouest à Abidjan et tout récemment (du 1er au 5 juin dernier) à la rencontre des chefs de police des Nations Unies à New York.
Notre pays étant toujours en état d’urgence, le DG Moussa Ag Infahi, de la police nationale conclura que le cap est maintenu pour prévenir d’éventuelles attaques.
Djibril Kayentao