Le lancement du plan d’actions triennal de la police malienne sur la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG) a eu lieu le lundi, 06 Mars 2018 au ministère de la sécurité et de la protection civile. C’était sous la coprésidence du ministre de tutelle, Général de Brigade Salif Traoré et le Représentant Résident de l’ONU Femme Maxime Houinato.
Les violences basées sur le genre (VBG) sont aujourd’hui reconnues comme une violation grave des droits humains. Les femmes et les filles en sont les principales victimes partout dans le monde et particulièrement au Mali.Notre actualité récente concernant des viols commis sur des mineurs à Bamako, des crimes commis par des proches sur les femmes, rappelle à quel point nos réponses doivent être fermes.
Ces événements sont inacceptables et interpellent la conscience collective sur le respect des valeurs sociétales, culturelles et des droits humains. Cependant, nous ne cesserons de rappeler qu’ils font partie du quotidien de nombreuses femmes et filles à travers tout le pays, et plus particulièrement dans les régions du Nord et du centre du pays.
En effet, le nombre de femmes et de filles atteintes par ce fléau est alarmant. De janvier à novembre 2017, 2709 cas de VBG ont été rapportés par le GBVIMS parmi lesquels, 96% des survivants sont des femmes et des filles dont 62% sont des enfants de moins de 18 ans. 44% des cas sont des violences sexuelles.
Il s’agit entre autres, des documents nationaux tels que le code pénal, la politique nationale genre et le plan d’actions national pour la mise en œuvre de la résolution 1325 du conseil de sécurité des Nations Unies au Mali. Ce plan, il faut le dire, couvrira la période allant de 2018 à 2020.
On assiste malheureusement à des violences sexuelles à l’encontre des femmes et filles passagères et cela, en présence de leurs proches, parents et/ou maris. Elles risquent quotidiennement leurs vies et leur dignité sur le chemin de l’école, des points d’eau, en allant au marché, etc.
« Ainsi, les femmes et les filles de ces régions vivent au rythme d’un choix difficile : jouir d’une liberté de mouvement au péril de sa dignité en sachant que chaque pas est un pas vers le risque de viol.Vous pouvez compter sur l’accompagnement d’ONU Femmes à vos côtés, dans la lutte contre les violences basées sur le genre. » a conclu Mme Maxime Houinatao.
Koniba Traoré (Stagiaire)