incroyable mais vrai ! Parce qu’ils portent le même nom de famille que l’ex-putschiste Amadou Haya Sanogo, deux personnes en détention à la MCA depuis 2 ans…

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Le syndicat des surveillants de prison réclame un statut particulier
Une vue de la Maison d’Arrêt de Bamako

Leur seul tort : porter le  nom de famille « Sanogo». Pour ce motif, ils croupissent en prison depuis maintenant deux ans nonobstant la manifestation de la vérité.

Lamine Sanogo et Yaya Sanogo, sont deux policiers. Ils  séjournent actuellement à la Maison Centrale d’Arrêt de Bamako-Coura. Ils ont été arrêtés le 16 Décembre  2013. Motif : ils sont accusés d’être les frères consanguins de  l’ex-putschiste Amadou Haya Sanogo.

C’est au lendemain des élections législatives qu’ils ont été appelés par le DG de la Police lequel leur a «reproché» leur nom de famille, celui que porte l’ex-putschiste de Kati. En clair, ils sont accusés d’être frères à Amadou Haya Sanogo.   Sur ce pas, ils ont été conduits à la Maison Centrale d’arrêt sans être entendu, ni par la Police, ni la Gendarmerie. Le lendemain 17 décembre,  ils ont été présentés au juge d’instruction lequel les a placés sous mandat de dépôt sur instruction venues d’en haut. Depuis ce jour, leurs salaires ont été coupés.

Bien entendu, il s’agit d’une grave atteinte aux droits de l’Homme au regard des principes élémentaires de droit : nul ne peut être inquiété pour son appartenance ethnique; et la faute, jusqu’à la preuve du contraire, reste individuelle. En somme, quand bien même ces personnes soient éventuellement parents d’Amadou Haya Sanogo, ils ne peuvent être tenus responsables des actes posés par ce dernier au point d’être séquestrés (l’expression est utilisée à dessein).

Et il se trouve surtout qu’il y a une grave méprise sur la personne. Le nommé Lamine Sanogo, n’est nullement le frère d’Amadou Haya Sanogo. Lui, est né le 30/07/1974 à Sanga, dans le cercle de Koutiala. Il est le fils Siongolo Sanogo et de Ouaridia Coulibaly. Le frère en question, répond au nom de  Yaya Sanogo né le 02 Novembre 1985 à Ségou. Il est le  fils de feu Siaka Sanogo et de Mariétou Danioko. Le crime commis par ce dernier, est d’être affilié à l’ex-homme fort de Kati au contraire du premier (Lamine Sanogo), étranger à la famille.

C’est donc parce qu’ils portent le nom de famille «Sanogo» qu’ils ont été privés de leur liberté et leurs salaires gelés. Il nous revient que les autorités à l’origine de cette grave violation ont été finalement édifiées. Mais l’orgueil et la haine aidant, elles ont persisté dans l’abominable erreur… Si tous les Traoré devraient être ainsi séquestrés après la chute du Général Moussa Traoré, le Mali aurait aujourd’hui un autre visage nullement enviable.

Nous en appelons au sens de la responsabilité de la justice malienne,  des associations de défense des Droits de l’Homme et surtout, du Procureur Général.

Nous y reviendrons.

B.S. Diarra

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3 COMMENTAIRES

  1. Bonjour M.Diarra,
    Un peu de sérieux et de respect pour tes lecteurs.
    Comment ces 2 individus, sans autre motif, peuvent croupir en prison pendant 2 ans parce qu’ils ont le même nom de famille que le putschiste ? S’il te plait cherche l’info la vraie avant de balancer une telle accusation pour laquelle tu peux te retrouver à la place des 2 personnes à Bamako-Coura. Donne nous les vraies raisons de leur incardéraion.

  2. B.S. Diarra, malheureusement, au Mali on n’attaque pas les journalistes pour diffamation!

    C’est vraiment du n’importe quoi! Avant de raconter du n’importe quoi, renseignez-vous d’abord. Les prévenus sont entre les mains de la justice pour leur supposé participation aux actes criminels de l’ex-junte de Kati.

    Il faut être “débile” pour croire de telles sornettes.

    • Voilà une autre version de bonheur-pourtous.com. Je n’ai aucune connaissance pourquoi ces 2 dorment dans l’autre notre Blomba a par celle de notre journaleux et…..com. :mrgreen: 😉 .
      A suivre…

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