Une fois de plus, le ministre de la Sécurité et de la Protection Civile, le Général de division Salif Traoré, était devant la presse ce lundi 5 septembre, dans les locaux de son département pour mettre en exergue les grands axes de la sécurité qu’il compte mettre en œuvre.
Mais, avant la conférence proprement dite, les journalistes ont été sur le champ de tir Sergent Cheick Oumar Dembélé de l’Ecole Nationale de Police pour être témoins de certaines réalités, notamment les conditions de formation de nos forces de sécurité.
Cette visite de terrain était guidée par le Directeur Régional de la Police du District de Bamako, le Commissaire Divisionnaire Siaka Sidibé, qui était pour la circonstance accompagné du Commandant de la 5ème Compagnie du Groupement Mobile de Sécurité (GMS), le Commissaire Alfousseyni Sow, et du Commandant en chef du GMS, Cheickna Magassouba.
Au cours de cette visite, le Directeur Régional de la Police du District de Bamako a révélé que l’Ecole de Police est le centre de formation de la Police nationale, mais également le champ de tir national de toutes les forces.
Il a aussi expliqué aux journalistes que l’accès au champ de tir n’est pas permis à tout le monde, puisque des tirs réels sont faits ici et que la Police, la Garde Nationale et la Gendarmerie nationale constituent une compagnie de maintien d’ordre mixte, composante importante des forces de sécurité.
Le Directeur Régional de la Police du District a la tâche de superviser toutes les activités de maintien d’ordre et de service d’ordre au niveau du District de Bamako, ainsi que les 15 Commissariats de Bamako, la Brigade Anti Criminalité et la Brigade Spéciale d’Intervention.
Les journalistes ont, au cours de cette visite de terrain assisté à des lancers de grenades lacrymogènes servant à disperser la foule lors des manifestations. Après le champ de tir Sergent Cheick Oumar Dembélé, le ministre de la Sécurité était face aux journalistes pour leur parler du renforcement de la sécurité. Il a tout d’abord rappelé que notre pays avait entrepris une Réforme du Secteur de la Sécurité (RSS).
Ses grands axes concernent notamment la lutte anti-terroriste, qui constitue la menace la plus grave, la lutte contre la cyber criminalité et la réorganisation du système de sécurité privée. Désormais, selon le ministre Traoré, les agents des sociétés de gardiennage seront mieux recrutés et mieux formés.
S’y ajoutent le renforcement de la sécurité frontalière et celui des différents cours d’eau, qui seront sécurisés par les Brigades Fluviales, l’amélioration de la carte sécuritaire et le renforcement des capacités opérationnelles des forces de sécurité. Le ministre entend également mettre en place la carte d’identité biométrique et demande à tout bon citoyen d’aller s’enrôler dans toutes les capitales régionales.
Dans le cadre des mesures de fond, le ministre souhaite que les populations soient satisfaites du travail des forces de sécurité.
A la question de savoir quelles dispositions ont été prises pour le Sommet Afrique – France, le ministre répondra «nous ne sommes pas en retard dans le cadre de la sécurité et nous ne serons pas pris en défaut. Nous sécuriserons bien les nationaux et les personnalités étrangères. Il existe un partenariat entre les deux pays dans le cadre de la sécurisation pour ce sommet».
Adama Bamba