Militarisation de la police nationale et la protection civile : Les voies de recourt sellées

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La police nationale et la protection civile sont officiellement militarisées, selon une loi publiée jeudi 27 octobre 2022 dans le journal officiel, qui a été auparavant votée à l’unanimité par le Conseil National de Transition (CNT) par 111 voix pour, 0 abstention, 0 contre. Bienvenue aux policiers et aux pompiers dans l’armée ! Désormais c’est la discipline, plutôt que du syndicalisme !

« Les fonctionnaires de la police nationale et de la protection civile sont régis par le statut général des militaires et placés sous l’autorité du ministre en charge de la Sécurité », stipule l’article 2 de cette loi. « Cette militarisation permettra de déployer la police nationale dans les zones reconquises par l’armée afin d’y assurer la sécurité des populations et de leurs biens et empêcher le retour des forces du mal », avait justifié le gouvernement en conseil des ministres.

Après le vote Daoud Aly Mohammedine, ministre de la Sécurité et de la Protection civile déclare : « que cette unanimité s’explique par le fait que les gens ne veulent plus du syndicalisme à la police et la protection civile ». Quant à Aboubacar Sidick Fomba, Président du collectif pour la refondation du Mali (COREMA) et membre du conseil national de transition (CNT) : « la remilitarisation de la police et de la protection civile va harmoniser les différents corps ».

Avant le vote au CNT, tous les syndicats de la Police avaient dénoncé une décision « unilatérale ». « Si cette militarisation émane du peuple, ce même peuple demandera la démilitarisation un jour, car la démocratie ne rime pas avec une police militarisée”, avaient-ils dit.

La police nationale doit à nouveau devenir un corps militaire et suivre les mêmes formations. L’enjeu serait de renforcer la lutte contre le terrorisme.

C’est en janvier 1973 que la police nationale est devenue un corps militaire au Mali. Mais 18 ans plus tard, précisément en août 1991, la conférence nationale tenue après la chute du général Moussa Traoré, a adopté sa démilitarisation au nom des libertés publiques.

M.Yattara

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