En vue d’évaluer leurs capacités d’apporter une réponse contre les flux des migrations illicites, des trafics de matière Chimiques, biologiques, radiologiques, nucléaires et explosives (CBRNE) au Mali et d’adopter des stratégies efficaces pour lutter contre ces fléaux, l’Opération Watchmaker de l’Interpol a été lancé au Mali.
Le Directeur Général de la Police Nationale, l’Inspecteur Général Moussa AG INFAHI, a procédé au lancement de l’opération d’Interpol intitulé « Opération Watchmaker ». C’était le vendredi 23 août 2019 dans la salle de conférence de la Direction Générale de la police Nationale en présence du Chef du Bureau d’Interpol du Mali, le Contrôleur Général Abou Sidibé, des Directeurs et chefs du service de la police Nationale, des représentants des Directeurs de la Gendarmerie et de la Douane et des experts de l’Organisation Internationale de Police Criminelle (OIPC).
Cette opération qui se déroulera du 23 août au 8 septembre 2019, vise le déploiement de trente-trois (33) représentants des services d’application de la loi.
Elle permettra d’évaluer leurs capacités d’apporter une réponse contre les flux des migrations illicites, des trafics de matière Chimiques, Biologiques, Radiologiques, Nucléaires et Explosives (CBRNE) au Mali et d’adopter des stratégies efficaces pour lutter contre ces fléaux.
L’opération est organisée par la Sous-Direction des Matières Chimiques, Biologiques, Radiologiques, Nucléaires et Explosives (CBRNE) et des Cibles Vulnérables de l’OIPC-INTERPOL et elle va concerner le Mali.
Il s’agit d’une opportunité à saisir par les experts maliens ayant suivi une formation spécialisée dans le domaine, de diriger et de coordonner à travers INTERPOL, des actions permettant de repérer et d’intercepter des individus suspects et leurs documents de voyage, des véhicules et leurs chargements identifiés ainsi que les précurseurs chimiques et les explosifs transitant par Kouremalé au poste frontière Mali-Guinée.
Le Directeur de la Police Judiciaire, le Contrôleur Joseph Doumbia, a rappelé l’importance de l’opération qui selon lui, va permettre une meilleure sécurisation des entrées et sorties sur le territoire malien.
« Malgré les actions proactives et réactives effectuées par nos services de Police, de la Gendarmerie et des Douanes, en la matière, les trafics des matières Chimiques, Biologiques, Radiologiques, Nucléaires et Explosives demeurent une menace réelle pour nos populations, d’où la nécessité d’une synergie d’actions» a-t-il déclaré.
Selon le Contrôleur Général Abou Sidibé, le Chef du Bureau d’INTERPOL Mali, cette opération sera une réussite dans la lutte contre les armes chimiques et biologiques.
Aussi a-t-il salué la présence des experts de l’Organisation Internationale de Police Criminelle.
«Conscients de l’importance des défis, les cinq (5) chefs de police des pays du G5 ont répondu favorablement à l’invitation du Secrétaire Général d’INTERPOL, le 23 juillet 2018 à Lyon, avec pour but de lutter contre les causes d’insécurité dans les régions du sahel, dominées par le terrorisme et la criminalité transnationale organisée », a rappelé le Contrôleur Général Abou Sidibé.
Quant au Directeur Général de la Police Nationale, l’Inspecteur Général Moussa AG INFAHI, il a réitéré sa disponibilité à accompagner les efforts de l’INTERPOL dans la lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale.
Avant de solliciter les experts de l’OIPC de s’impliquer davantage dans le renforcement des capacités des services d’application de la loi en matière de formation et d’assistance.
Auparavant, les experts de l’OIPC, Lasha Giorgidze et Ian Tippett ont, tour à tour, salué l’implication du Directeur Général de la Police Nationale dans les activités de l’INTERPOL et rappelé le rôle combien important de l’INTERPOL Mali dans l’acheminement des informations dans la base des donnée de l’INTERPOL Lyon.
Cyril ADOHOUN