Ce sont plusieurs militants de la Confédération syndicale des travailleurs du Mali Cstm, dont l’adjudant de police, Youssouf Fofana du syndicat de la police nationale (SPN) qui ont été interpellés par les forces de sécurité dépêchées en grand nombre au siège de la Cstm pour empêcher une marche que la Confédération syndicale des travailleurs du Mali a décidé d’organiser le mardi 8 avril dernier.
La Cstm avait prévu de battre le pavé, ce mardi, pour diverses revendications à savoir la vie chère, la violation de la liberté syndicale, l’AMO, l’intégration des enseignants des collectivités dans la fonction publique. Mais, le lundi, le bureau exécutif de la Cstm a tenu une assemblée extraordinaire au cours de laquelle il a été décidé de surseoir à la marche du mardi. A cet effet, des correspondances ont été adressées au maire de la commune III et au gouverneur du district pour les informer du report de la marche. Et qu’en lieu et place de cette marche, c’est une assemblée générale d’information qui se tiendra au siège. Comme raisons invoquées, la Cstm avance la situation générale du pays qu’elle juge peu favorable, avec le développement de la situation politique (démission du gouvernement) Parmi les corps concernés par cette marche, il y a la section syndicale de la police en première ligne, le syndicat de la protection civile, les travailleurs de la société Sécuricom, les syndicats des travailleurs des mines, entre autres.
Les faits
Tôt le matin, un important détachement des forces de sécurité composé des éléments de la Garde et de la gendarmerie a pris d’assaut le siège de la Cstm. Les militants exprimeront leur allergie à ces nouveaux visiteurs, s’ensuivirent quelques échauffourées avec des prises de becs entre militants et forces de l’ordre. Ces dernières ont voulu arracher les banderoles et autres affiches de la Cstm, parce que, selon elles, le meeting n’était pas autorisé. Energiquement, les militants ont protesté, ainsi arriva ce qui devait arriver. Plusieurs interpellations furent opérées, dont celles du secrétaire général du SPN, Youssouf Fofana, du sergent-chef Mohamed Drago. Egalement, 13 interpellations suivirent dont celle d’Ousmane Kalapo, le trésorier de la Cstm, et de 7 syndicalistes de Securicom. Ils furent conduits manu militari au commissariat du 1er arrondissement de Bamako. Youssouf Fofana dans le viseur de sa hiérarchie L’adjudant Youssouf Fofana, secrétaire général du syndicat de la police nationale, fait depuis longtemps l’objet d’une attention particulière au niveau de la police, à cause de ses prises de position et ses révélations qui dérangent plus d’un au sein de la police. Le samedi dernier, il nous confiait que le ministre Sada Samaké l’avait menacé de le radier s’il prenait part à cette marche. Il nous avait assuré qu’il serait en première ligne de cette marche et en tenue correcte, même s’il s’est rétracté, on ne sait pourquoi sur les antennes de certaines radios. Voila que le mardi, il est interpellé et placé en garde à vue pour trouble à l’ordre public.
Harber MAIGA
LA MARCHE EST UN DROIT RECONNU AU PEUPLE POUR MONTRER LEURMECONTENTEMENT. ALORS SI LES DEMANDES ONT ETE FAITES DANS CE SENS , ON VOIT MAL COMMENT CES GENS PUISSENT ETRE INTERPELLES POUR VOULOIR MARCHER.
ON EST DANS UNE DEMOCRATIE ET IL EST TEMPS QUE LE GOUVERNEMENT INTEGRE CET ASPECT DES CHOSES.
Comments are closed.