Manque de moyens de travail : La colère des agents du 13e arrondissement

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Très sollicité par les populations pour des agressions multiples, le commissariat du 13e arrondissement de Yirimadio n’arrive pas à répondre présent, faute de moyens d’où la colère de ses agents.

 

Le DG de la police est interpellé
Le DG de la police est interpellé

Les habitants de Yirimadio et de Missabougou  sont très critiques à l’endroit du 13e arrondissement. «Lorsque on arrive au commissariat pour faire des déclarations, les policiers  ont fait savoir que les moyens leur manque pour opérer dans toutes les zones d’intervention », dénonce un habitant à Missabougou.  Pourtant, ce désœuvrement est une réalité à en croire un  élément de la brigade de recherche du 13e arrondissement. « Notre mission est très délicate. Nous ne pouvons pas mener des opérations avec le véhicule du service. Nous sommes obligés d’utiliser nos propres moyens  et fréquemment nous supportons des coûts. Lors de l’arrestation de Choubagachie, un bandit de grand chemin  l’année derrière, j’ai fait un accident qui m’a coûté  plus de 400 000 F CFA. Personne n’a prêté oreille attentive à mes sollicitations,  même l’Etat. Or nous étions en mission pour l’Etat. Le mois dernier, lorsqu’on est parti arrêter le gang de Younissa à Sirakoro-Méguétana, un autre a été blessé », a expliqué notre interlocuteur.

 

 

Joint par nos soins, le commissaire divisionnaire du 13e arrondissement, N’koum Niaré a rappelé que la sécurité a un prix. «  Notre commissariat est privé de tout pour lutter contre l’insécurité.  Le 13e n’a plus de véhicule depuis 4 mois. Le seul qui était à notre disposition, est tombé en panne depuis  l’inondation. Même pour la patrouille, on est obligé de faire à pieds. Or, nous avons une zone très vaste : Yirimadio, Logements sociaux, Missabougou, Sirakoro-Méguétana et une partie de Niamakoro. Un commissariat doit avoir au moins 2 véhicules et du carburant pour mener à bien ses opérations », a-t-il déploré. Avant d’ajouter que malgré ses multiples problèmes, ils arrivent à réussir des coups.

 

Par ailleurs, M. Niaré a invité les populations à coopérer avec les forces de l’ordre pour lutter contre le phénomène. « Nous savons ce qu’il faut faire, mais tout dépend des moyens », a-t-il conclu.

Nabila Ibrahima Sogoba

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