Mali : Libération des six commissaires de polices syndicalistes

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Les 6 commissaires de police syndicalistes, “enlevés et séquestrés” jeudi dernier par d’autres policiers syndicalistes (sous-officiers de police), ont été libérés vendredi aux environs de 19 heures, grâce à la médiation du Haut conseil islamique du Mali (HCIM), a indiqué dimanche soir à Xinhua, le secrétaire général du Syndicat national des commissaires de police du Mali, Ousmane Diallo.

Evoquant les raisons de leur enlèvement, M. Diallo a expliqué que “des points de vue contraires, d’ordre syndical, ne devaient en aucun cas amener à une telle situation aussi grave. Nous n’avons pas été arrêtés, mais nous avons été enlevés et séquestrés au Groupement mobile de sécurité (GMS). Nous étions 6 commissaires de polices (5 hommes et une femme) séquestrés du jeudi au vendredi”.

S’agissant de ce qui est à l’origine de leur enlèvement M. Diallo a fait savoir : “Après des discussions pour l’adoption du texte du statut de la police nationale, deux points n’ont pas l’objet d’accord. Il s’agit de l’article 126 relatif au reclassement et l’article 38 relatif au droit de grève”.

Cependant, dit-il, “contre toute attente, les jeunes de Siméon Kéita (le secrétaire général de la section syndicale de la police nationale, ndlr) ont mis ces deux points dans le texte sans nous aviser. En clair, ils ont mis ces modifications dans le texte de façon unilatérale (…)”.

En résumé, ces deux modifications n’ont pas été “acceptées” par les commissaires syndicalistes, d’où la non “adoption du texte” d’une part et d’autre “le mécontentement des syndicalistes sous-officiers”.

Par ailleurs, explique le commissaire Diallo, “(…) le jeudi dernier (dans l’après-midi), deux Pic Up remplis de jeunes du GMS en cagoules sont venus enlever mon adjoint à son bureau, sans explication, pour l’amener au GMS.  Vers 14 heures, la 2ème secrétaire aux conflits a été aussi enlevée à son bureau. Ayant eu échos de ces enlèvements, mes deux collègues et moi-même avons effectué le déplacement au GMS. En y allant, j’ai appris que les mêmes jeunes m’ont porté absent à mon bureau (…)”.

Selon le secrétaire général du Syndicat national des commissaires de police du Mali, Ousmane Diallo, les fonctionnaires de police “doivent mettre la police au-dessus de tout”.

Celui-ci a conclu que “nous n’allons ne pas être gagnés par un esprit de revanchard, nous ne voulons aller à un règlement de compte. (…). Nous avons une autre préoccupation, la libération du nord de notre pays”.

A noter qu’au Mali, il y a trois syndicats au sein de la police nationale: le syndicat des sous-officiers, le syndicat des inspecteurs de police et le syndicat des commissaires de police.

Xinhua – Lundi 19 novembre 2012 | 12:20 UTC

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2 COMMENTAIRES

  1. il faut patienter tout va rentrer dans l ordre aujourd hui ou demain
    les juif ont attendu 2000 ans pour leur retour

  2. Pour ce qui concerne l’enlèvement de ces 6 commissaires toutes les autorités administratives de ce pays se sont dites impuissante face à la situation. Je vous explique.
    * le DG de la police saisis s’est dit impuissant;
    * le ministre de la sécurité n’a pu rien faire;
    * le Président par intérim informé de la situation a envoyé une délégation qui n’a pas été écoutée par ces sous officiers;
    * le capitaine de Kati ayant refusé de décrocher le coup de téléphone du Ministre de la sécurité ; c’est finalement le lieutenant Konaré qui a été pu joint au téléphone par le Ministre de la sécurité et la délégation envoyée par ce dernier au près des sous officiers n’a également pu rien faire.
    Il a fallu l’intervention du haut conseil islamique saisis par les commissaires pour que libération soit faite. Il est important de souligner que Monsieur Dicko se trouve aujourd’hui très préoccupé de constater qu’il n’ya pas d’Etat au Mali.
    C’est triste mais c’est la réalité nous avons une milice au GMS qui, possédant tout armement de la police, dicte leur loi dans ce pays.
    Lors de la fameuse marche, ces sous officier ont défoncé à l’aide d’un véhicule pi cup le portail du ministère de la sécurité et où ils ont tabassé trois gendarmes qui assuraient avec d’autre le service d’ordre.
    Du point de vu salaire ; un sous officier est recrute à partir du BAC donc il est de la catégorie B et ils touchent plus de 100 000 F CFA à leur sortie de l’Ecole de Police ; comparativement à ceux de la Fonction publique combien touche une catégorie B fraichement recrutée.
    Voici aujourd’hui les conséquences de vingt ans de mauvaise gouvernance.

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