La hiérarchie vient de reconnaître la responsabilité du Directeur Général de la police Nationale dans la tragédie qui a coûté la vie à environ une cinquantenaire de personnes au mois de Février dernier. La sanction ne s’est pas fait attendre. Niamé Keïta a été mis aux arrêts.
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rnDix (10) jours d’arrêt de forteresse ! C’est la punition infligée au Directeur Général de la Police Nationale sur instruction du ministre de la sécurité intérieure et de la Protection civile, le Général de Brigade Sadio Gassama. Les sanctions ont pris effet le lundi 28 février dernier et prendront fin le jeudi 10 mars prochain.
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rnDans la terminologie militaire, un arrêt de forteresse est une sanction infligée aux hauts gradés selon la gravité de la faute commise. L’officier supérieur reconnu coupable épuise cependant sa peine à domicile et n’est pas autorisé à porter la tenue, non plus à se rendre à son service. En somme, pendant toute la durée de sa peine, il ne saurait se prévaloir de son titre, grade et fonction. Mais qu’est-ce que le ministre reproche donc à M Niamé Keïta ?
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rnSelon les informations qui nous sont parvenues, le Directeur Général de la Police est accusé de négligence coupable, voire d’insubordination.
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rnSuite à la demande du prêcheur Ousmane Madani Shérif Haïdara de renforcer l’effectif policier lors de la célébration du Maouloud, le ministre Sadio Gassama a instruit au Directeur Général de la police de mettre à disposition 300 éléments exclusivement dévolus au maintien d’ordre au Stade Omnisports. Mais dans les faits, c’est une centaine de policiers qui furent déployés sur le terrain sur ordre du Directeur Général. Les 200 autres ont été plutôt envoyés en renfort à la circulation routière plus précisément au niveau des carrefours et ronds-points de la capitale.
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rnDans les coulisses de la Direction Nationale de la police, on chuchote que le Directeur Général M Niamé Keïta aurait plutôt prêté oreille à un membre influent du syndicat proche de lui lequel aurait suggéré la présence des 200 éléments dans la circulation routière plutôt qu’au Stade Omnisports où se déroulait l’événement.
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rnPour sa part, la hiérarchie ne s’accommode point de ces justifications. Elle estime tout simplement que le directeur Général de la Police s’est abstenu de respecter des consignes fermes. Dans le domaine militaire, on appelle cela, l’insubordination. C’est, en tout cas, le tout premier constat de l’enquête administrative engagée parallèlement aux investigations proprement dites et portant sur les causes immédiates de la tragédie.
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rnA suivre…
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rnB. Diarrassouba
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