Les policiers sanctionnés rejettent la décision de la hiérarchie :-L’UNTM insiste -Les accusés résistent -Le ministre persiste -Niamé Keïta se désolidarise

0

Les policiers syndicalistes sanctionnés par le directeur Général de la Police suite aux événements du 1er Mai n’entendent pas se soumettre à la décision de la hiérarchie. Certains ont même entamé des missions à l’intérieur du pays en fin de semaine dernière. Toute chose à l’origine des courroux de L’UNTM qui promet de reconduire les marches de protestation et grèves. Le ministre Sadio Gassama, lui, attend.

La décision du directeur Général de la Police fait suite aux violences ayant émaillé les festivités du 1er Mai. Des syndicalistes se réclamant de la Section Syndicale de la police Nationale (SPN) ont fait irruption dans l’enceinte de la bourse du Travail et sur l’aire du défilé et procédé à des agressions sur les militants de l’UNTM. On déplore au moins 5 blessés dont deux femmes.

Une attitude qui ne fut pas du goût du bureau Exécutif de l’UNTM encore moins du camp opposé de la Section Syndicale de la police.

Il existe, à l’heure actuelle, deux tendances qui réclament toutes la paternité de la SPN. Celle conduite par l’Adjudant Tiékouta Kanté est reconnue comme légitime par les pouvoirs publics et l’UNTM pendant que le camp de l’adjudant Siméon Keïta est considéré comme le groupe dissident.

C’est en vue de protester contre les agressions perpétrées sur leurs militants le 1er Mai dernier par le camp Siméon Keïta que le Bureau Exécutif de l’UNTM ainsi que la section Syndicale de la police conduite par l’adjudant Tiékouta Kanté, ont entamé en milieu de semaine dernière une marche de protestation.

La veille, sur instruction des plus hautes autorités, le directeur national de la police a sanctionné certains membres du bureau de Siméon Keïta y compris lui-même. La sanction porte sur un arrêt de rigueur, entendez l’emprisonnement ferme, pendant 25 jours.

Les éléments sanctionnés n’entendent pas se soumettre à la décision qu’ils trouvent injustes.

En la matière, après que la sanction soit notifiée à l’intéressé, il lui revient de se rendre au lieu désigné afin de purger sa peine. Mais depuis le mardi 03 mai, les éléments concernés par la décision n’ont pas réagi. Et certains se sont même rendus, le week-end dernier, à l’intérieur du pays, notamment à Koutiala et Ségou afin de rencontrer leurs militants.

L’information fut très mal prise par la centrale syndicale, l’UNTM laquelle l’assimile à une défiance promet par conséquent de passer à la vitesse supérieure dès cette semaine.

Pour sa part, le Directeur National de la Police qui se désolidarise des éléments en question, a été, par eux, pris à partie lors d’une rencontre après la décision consécutive à la sanction.

S’estimant trahis par le DG en question, ils l’ont traité de tous les noms d’oiseau. Il faut dire que le camp Siméon Keïta est réputé très proche de la Direction, du moins, jusqu’à cet instant. Les choses semblent visiblement prendre une autre tournure.

Pour sa part, le ministre Sadio Gassama n’entend rien lâcher dans cette affaire. Il nous revient qu’il veille à l’application stricte de la décision du Directeur Général de la police, relative aux sanctions contre les présumés coupables.

En cas de non-exécution de la mesure, c’est le D.G lui-même qui risque à son tour d’être lourdement sanctionné, d’abord par le ministre de tutelle, ensuite, par le président de la République.

La semaine qui commence sera décisive.

B. Diarrassouba

Commentaires via Facebook :