Les spécialistes n’appellent pas cela un tir accidentel, mais une négligence coupable de la part du personnel de l’encadrement. Bilan de l’accident : une recrue tuée, une autre grièvement blessée suite à un coup de feu parti malencontreusement d’une arme. A cet accident vient s’ajouter une rocambolesque affaire d’homosexuelle. C’est désormais la grogne des policiers face au personnel militaire chargé de l’instruction.rn
C’est arrivé vendredi dernier dans l’après midi. Les recrues suivaient un cours sur les armements quand le coup est parti d’un canon. La balle a littéralement emporté une partie du visage d’une recrue avant de se loger dans la poitrine d’un élève inspecteur, tué sur le coup. Le blessé a été admis aux urgences. Une enquête a été ouverte pour découvrir les circonstances de ce que d’aucuns qualifient déjà de négligence coupable. Et pour cause : il s’agit d’un cour théorique, non d’un exercice de tir qui nécessite le maximum de précautions. Les cours théoriques sont livrés dans les salles ou dans des espaces appropriés. La plupart des incidents de tirs se passent lors des exercices initiés à cet effet et qui comportent un minimum de risque. La théorie est tout autre. L’on se demande alors ici d’où venait la balle. Elle n’était pas censée être ni dans le canon de l’arme, ni entre les mains des recrues. D’où les accusations d’omission coupable de la part du personnel de l’encadrement.
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La grogne des policiers s’explique également par un autre scandale qui a émaillé la formation militaire en cours à l’Ecole de Police. La semaine dernière, une instructrice militaire, caporal à l’Armée de l’Air, s’est rendue coupable d’atteinte aux bonnes mœurs. Après avoir mâché un chewing-gum, elle aurait invité une recrue, une fille, à prendre la matière sur sa langue. Cette dernière a refusé et l’a fait savoir. Il n’en fallait pas plus pour que notre caporal soit taxée de lesbienne, communalement appelée « Guïne ». La sanction ne s’est pas fait attendre une fois l’affaire étalée au grand jour. Elle a été reversée dans son corps d’origine et subit en ce moment, 25 jours d’arrêt de rigueur en attendant la suite des événements.
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L’incident, ou du moins, l’accident du vendredi dernier a réveillé les démons. Les policiers exigent désormais que leurs éléments soient formés par des policiers eux-mêmes et non par des militaires. Ce n’est pas l’expertise qui manque, disent-ils.
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B. D
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