Un coup de tonnerre au sein de la police nationale du Mali , le mercredi 5 octobre 2022 lors de la session du conseil des ministres au chapitre des mesures législatives et réglementaires, où il adopta un projet de loi portant la militarisation de la Police Nationale et de la Protection Civile, au moment où les syndicats de police menaçaient d’aller en grève pour le non-respect des engagements pris par le gouvernement pour l’amélioration de leurs grilles salariales.
La militarisation de la police est une des recommandations fortes des Assises Nationales de refondation organisées en décembre 2021. Au cours de ces Assises et sur les questions de défense, il a été décidé de « développer de nouveaux partenariats militaires pour mieux défendre la souveraineté nationale », de «dissoudre toutes les milices et les intégrer dans l’armée malienne » et de « militariser la police.
Il nous est de constater que désormais l’état pourra contrôler la police nationale qui l’échappait depuis belle lurette à cause de ses différents syndicats qui étaient chaque fois en quiproquo avec eux. Avec cette militarisation de la police nationale et de la protection civile (Sapeurs-pompiers) désormais plus de syndicats et ils se soumettront de force ou de gré aux décisions qui seront prises par l’État. C’est pour cette raison, ils seront déployés dans les zones reconquises par l’armée afin d’y assurer la sécurité des populations et de leurs biens et d’empêcher le retour des forces du mal et ainsi pour la protection civile, pour « couvrir l’arrière des forces engagées au combat. Le Gouvernement précisant que cette mesure a été prise « au regard de la situation sécuritaire » et « des défis multiples auxquels les forces de défense font face. Et que les fonctionnaires de la police nationale et de la Protection civile engagés en opération vont bénéficier des mêmes avantages que les autres militaires. Tout ça pour mettre fin au désordre , indiscipline et aux rackets de certains agents.
Après son adoption par le conseil des ministres, le projet de loi a été soumis à la commission de la défense nationale, de la sécurité et de la protection civile présidée par Minkoro KANE du Conseil National de Transition. Très bientôt des séances d’écoutes seront organisées par la commission avant d’aller à son adoption en séance plénière avant fin octobre car les autorités de la Transition veulent rapidement en finir définitivement avec ce dossier.
Bokoum Abdoul Momini/maliweb.net