Le directeur général de la police nationale, Moussa Ag Infahi face à la presse : “20 446 personnes interpellées au cours de 20 010 patrouilles des services de police”

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Moussa Ag Infahi, DG de la Police Nationale

Dans le cadre de la série de conférences de presse des services de sécurité initiée par le ministère de la Sécurité et de la Protection civile, le directeur général de la police nationale, le Contrôleur général de police Moussa Ag Infahi était, le mercredi 20 février, dans la salle de conférence de la Direction générale de la Police nationale (Dgpn), face à la presse. Objectif : présenter le bilan de la police nationale courant 2018 et dégager les perspectives pour l’année 2019.

Pour le conférencier, ses services ont effectué 11 210 patrouilles dans le district de Bamako contre 8 800 dans les capitales régionales soit au total 20 010 patrouilles. Selon lui, au cours de ces patrouilles, 40 182 éléments ont été déployés dans le district de Bamako contre 34 965 pour l’ensemble des régions soit 75 145 éléments déployés. “Nous avons procédé à l’interpellation de 20 446 personnes dont 15 822 personnes dans le district de Bamako et 4 624 dans les différentes capitales régionales. Ainsi, nous avons saisi 11 855 engins dont 10 837 à deux roues et 1 018 à quatre roues”, a-t-il poursuivi.

Dans le cadre des services de maintien d’ordre, le conférencier a laissé entendre que ses éléments ont effectué 2 205 services de maintien d’ordre dont 827 dans le district de Bamako et 1 378 pour les régions administratives. Quant aux opérations de descentes de police, le directeur général de la Police nationale a précisé que ses hommes ont effectué 1 293 opérations de descentes de police sur l’ensemble du territoire national.

13 103 accidents de la circulation routière enregistrés en 2018

Au chapitre des accidents de la circulation routière, il a indiqué qu’en 2018, les services de police en ont enregistré 10 406 dans le district de Bamako contre 2 702 dans les régions, soit au total 13 108 accidents de la circulation. “Au cours de ces accidents, nous avons enregistré 7 588 blessés à Bamako et 3 186 dans les régions. Ces accidents ont occasionné au total 465 décès dont 322 dans le seul district de Bamako contre 143 pour les régions. Aussi, les dégâts matériels sont estimés à 11 532”, a-t-il déploré.

En ce qui concerne l’établissement des cartes nationales d’identité, Ag Infahi dira que la police a établi 212 605 cartes nationales d’identité dans le district de Bamako et 115 581 pour l’ensemble des autres régions soit au total 328 186 cartes nationales d’identité établies durant l’année écoulée. Et d’ajouter que la recette réalisée sur ces différentes opérations est estimée à 328 186 000 Fcfa dont 212 605 000 Fcfa pour le district de Bamako et 115 581 000 Fcfa pour les régions. Par rapport aux amendes forfaitaires, il a précisé qu’au total ses services ont collecté 50 431 500 Fcfa dont 7 381 500 Fcfa à Bamako et 43 050 000 Fcfa pour les régions.

A en croire le conférencier, conformément à ses missions traditionnelles, la police a également assuré la couverture des évènements majeurs d’ordre politique, administratif, socioéconomique, culturel, religieux et autres ayant eu un impact sur la vie de la nation. Cela, dit-il, a permis de prévenir et d’anticiper sur les évènements majeurs susceptibles de troubler l’ordre public.

Par ailleurs, le conférencier a fait savoir que ses services ont établi 86 860 passeports. S’y ajoutent 33 204 titres de voyage et 520 laissez-passer. “Nous avons délivré 7 530 visas d’entrée, 12 717 visas de séjour. La recette de délivrance des visas est estimée à 106 713 000 Fcfa et celle sur les visas d’admission et amendes forfaitaires est estimée à 17 420 000 Fcfa soit une recette totale de 124 133 000 Fcfa versée au Trésor public”, a renchéri le Directeur général de la Police nationale.

L’ouverture de plusieurs commissariats de police

Il a saisi l’occasion pour annoncer l’ouverture très prochaine de cinq commissariats de sécurité publique, d’un poste de sécurité et d’un poste frontalier. “Nous allons ouvrir les commissariats de sécurité publique de Kignan (Sikasso), Bankass, Koro, Youwarou (Mopti) ainsi que le poste de sécurité de Titibougou (Koulikoro) et le poste de police frontière (Mopti)”, a-t-il révélé.

S’agissant de la situation des recrutements, il a rappelé qu’au titre de l’année écoulée, 2 200 fonctionnaires de police dont 20 commissaires, 30 officiers et 2 150 sous-officiers ont été intégrés. Aussi, ajoute-t-il, la police a été dotée de 77 véhicules composés d’un car de 60 places, d’un camion anti-émeute, de 51 Toyota, 13 Nissan double cabine, huit camions Hino, deux cars Hyundai de 50 places et d’un Peugeot Boxer.

En réponse à la question sur l’arrestation des fabricants d’armes lors des patrouilles d’envergure, le Contrôleur général a laissé entendre que tous ceux qui ont été arrêtés dans le cadre desdites opérations ne détenaient pas d’autorisation ou ils ont détourné leur autorisation. Par rapport au taux de criminalité, le conférencier est formel : “Selon nos statistiques, le taux de criminalité a considérablement baissé. Cependant lorsqu’un crime est lié à la qualité de la victime, cela donne l’impression que le nombre de crimes s’est accru”.

Evoquant ses efforts dans le cadre du dialogue social, il dira qu’il a rencontré les différents syndicats de la police dès sa prise de fonction. Et d’ajouter que les quatre points de revendications ont tous été satisfaits. S’y ajoute la création d’un cadre de concertation entre la Direction Générale et les syndicats de la police.

Boubacar PAÏTAO 

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