Le banditisme à Bamako : Quand les forces de l’ordre deviennent elles- mêmes des suspects

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Aujourd’hui la population malienne surtout celle de Bamako la capitale est confrontée à un niveau de banditisme beaucoup plus élevé avec le vol, le braquage et les assassinats. A chaque jour suffit sa peine à Bamako, ainsi les forces de l’ordre particulièrement la police, la gendarmerie et la protection civile ont pour mission régalienne de  sécuriser les personnes et leurs biens contre ces malfrats.  

Aujourd’hui force est de reconnaître que ces trois corps ne jouent pas pleinement leur rôle. Si tous les agents ne sont pas à incriminer, des brebis galeuses font porter le chapeau de la responsabilité en jetant l’anathème sur tous les corps. La population pointe un doigt accusateur sur ces trois corps à cause des agents véreux. La question que l’on est en droit de se poser est celle de savoir pourquoi l’Etat  ne fait pas une enquête de moralité avant de recruter ?

En effet, la question de la sécurité des personnes et de leurs biens est  un secret de polichinelle dans la ville des trois caïmans, tant les dégâts sont énormes et l’impunité s’accroit. La criminalité, l’arnaque et le vol sont devenus le quotidien des maliens et cela même en pleine journée. Le mode opératoire des bandits et leurs complices inquiètent la population de jour en jour et ne fait qu’augmenter considérablement pour le plus grand malheur de maliens.  Le hic est que certains agents de forces de l’ordre se déguisent en malfrats ou sont complices d’eux pour commettre des crimes ou d’actes de vols ou même d’assassinats. Cette coalition, voire complicité à pignon sur rue à Bamako depuis belle lurette.  Si ceux qui ont la lourde responsabilité d’assurer la sécurité des personnes et de leurs biens s’adonnent à des telles pratiques, les populations seraient livrées à elles-mêmes et c’est bonjour les dégâts.

Pour rappel même la semaine dernière, un malfrat se faisant passer pour un   agent sous-officier de la police  a été arrêté en flagrant délit de Braquage au quartier de Sirakoro

Pour éviter des cas similaires le ministre de la sécurité d’abord ensuite celui de la  justice doivent prendre de précaution. Le premier doit veiller pour un bon  recrutement en mettant l’accent sur la moralité et l’aptitude physique.

En somme, la police, la gendarmerie  ainsi que la protection civile doivent adopter des comportements exemplaires afin de contribuer à la sensibilisation et l’éducation des citoyens dont elles assurent la sécurité. Sinon avec ces différents scandales qui submergent la corporation, la hiérarchie doit sévir contre les agents indélicats.

Oumou SISSOKO

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