Si vous aviez été victimes du vol de votre engin (motos Jakarta, Yamaha, BB-RS, VTT et même pousse-pousse) dans les secteurs des communes I et II pendant la période comprise entre les mois d’Octobre 2006 et Février 2007, alors adressez-vous dès à présent au Commissariat de Police du 3ème Arrondissement. A défaut de retrouver votre bien vous aurez au moins la satisfaction de voir vos voleurs et recéleurs entre les serres de l’Epervier du Mandé.rn
Les malfrats, force est de le reconnaître, ont beaucoup plus le sens de l’organisation que la police chargée de les traquer. Ils changent constamment de stratégies laissant très souvent les flics pantois. Mais la Brigade de Recherche du Commissariat du 3ème Arrondissement parvient tant bien que mal à s’adapter. Le groupe dont il s’agit aujourd’hui était en vérité composé de trois bandes spécialisées dans le vol d’engins. A sa tête, régnait un dur répondant au nom de Paul Traoré. Ils sévissait dans les quartiers Fadjiguila, Banconi, Hippodrome, Boulkassombougou, Djélibougou, Korofina, Nafadji, Sikoroni et même dans la commune de Moribabougou à environ une quinzaine de kilomètres de Bamako sur la route de Koulikoro.
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Le butin était mis à la disposition des recéleurs Bourama Boli et Wolodo Madou lequel arrivait spécialement de son Wolodo natal pour récupérer la marchandise pour un prix variant entre 75.000 et 100.000 F CFA. Ils ont enlevé au total une vingtaine de motos et divers engins.
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C’est le lundi dernier qu’un premier suspect a été intercepté par les éléments du poste de police du marché de Médine et mis à la disposition de la Brigade de Recherche du Commissariat. Il se contenta de déclarer le vol de deux engins. Mais très vite, les policiers qui possédaient déjà des informations contradictoires les lui soumirent. Le suspect avait à choisir entre aggraver son cas en dissimulant les autres informations ou bénéficier de circonstances atténuantes en avouant tout. Après tout, cette brigade était suffisamment informée de l’existence d’une nouvelle bande spécialisée dans le vol de motos. La réputation de l’Epervier du Mandé est beaucoup dans la décision prise par le suspect. Il vida son sac.
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Les recherches furent immédiatement entamées et elles furent concluantes. Une dizaine de personnes furent appréhendées.
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Nos malfrats détenaient des armes dont un pistolet de fabrication artisanale, des machettes, des talismans censés les protéger contre d’éventuels empêcheurs de tourner en rond comme l’Epervier du Mandé, et autres outils de travail. Le chef de Bande a été appréhendé à l’Hippodrome, dans une piaule dans laquelle il se la coulait douce. Sentant la cause entendue, il n’a opposé aucune résistance. Un fait milite cependant en leur faveur : ils n’ont utilisé qu’une seule fois le pistolet et n’ont pas fait de victime. Ils évitaient le braquage et se contentaient uniquement de voler à la sauvette. Peut-être que le juge en tiendra compte. Leur dossier a été justement transmis au procureur de la Commune II dans les 72 heures qui ont suivi leur arrestation. Ici, la diligence dans le traitement des affaires est de mise.
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Comme on le voit, après quelques moments de répit pour les malfrats pour cause de maladie de l’Inspecteur Principal Papa Mamby Keïta, la traque reprend de plus belle.
rnB.S. Diarra“