Ou va le Mali ? Le corps le plus respecté, jadis le plus craint, la gendarmerie nationale, est en proie aujourd’hui à une véritable guerre de chiffonniers. Pas, entre les agents subalternes, mais plutôt entre les véritables officiers qui tiennent les rênes de la police judiciaire de notre pays. Après la levée de boucliers de certains officiers contre l’actuel directeur général de la gendarmerie nationale au sujet d’une décision de mutation, voilà deux autres officiers en service au pôle économique de Bamako qui viennent de se livrer en spectacles au sujet d’une simple banalité d’interprétation d’un article du code de procédure pénale. Il s’agit de l’information révélée par nos confrères de la ‘’Sentinelle’’ mettant en vedette un commandant et un capitaine, tous de la gendarmerie nationale.
Sans coup férir, le commandant en question a saisi la Cour d’Appel, dont la chambre d’accusation sans même, écouter la version du capitaine, l’a dessaisi de son titre d’officier de police judiciaire pour 3 mois. Une violation du code de procédure pénale, selon certains juristes. Pour l’assommer définitivement le même directeur du pôle économique aurait sollicité une sanction militaire en appoint, contre le même capitaine.
La morale dans cette histoire est que la bonne image de la gendarmerie nationale est en train d’être souillée de nos jours par des guerres de personnes entre des officiers d’un même corps. Avec comme toile de fond des suspicions entre ceux indexés comme « pro-Sanogo » ou « pro-ATT ».
Une autre honte à boire.
M. Diawara