Garde Nationale du Mali (GNM) : Recrutement de 1000 agents en cours

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Au cours d’une conférence  de presse, qu’il a tenue jeudi dans les locaux du ministère de la sécurité et de la protection civile, le Chef d’Etat-major de la Garde Nationale du Mali, Col-major Zoumana Diawara, a annoncé le recrutement de 1000 agents par son département.

La conférence de presse a été co-animée par le Commandant Moussa Diallo, chef de la division logistique de la garde nationale, en présence de la presse nationale et étrangère.

 

La rencontre avait pour objectif d’informer l’opinion publique sur les missions de défense et de protection de la Garde Nationale du Mali (GNM).

En effet, la garde nationale du Mali est le 1er corps habillé de notre pays et a existé avant même la colonisation. Elle occupe toute l’étendue du territoire et participe à toutes les activités de sécurité et de protection  des personnes et de leurs biens, des institutions, des autorités administratives et politiques et, des frontières. La GNM participe également au développement économique, social et culturel  et à la défense opérationnelle du territoire.

Dans son exposé, le commandant Diallo, chef de la Division logistique de la garde nationale, a souligné que la GNM est une force multifonctionnelle qui se caractérise par son déploiement sur l’ensemble du territoire et sa souplesse d’emploi dont sa devise est de « Servir partout avec honneur, loyauté et discrétion ».

Parlant de la composition de la GNM, le commandant Diallo a expliqué que le GMO (Groupement  de Maintien d’Ordre crée en 1995) est une unité principalement basée à Bamako avec une capacité anti-terroriste qui effectue toutes les missions relatives au maintien et au rétablissement de l’ordre sur le district et environ.

Le chef de la division logistique de la GNM a aussi expliqué que l’Unité Méhariste créée dans les années 90 (basée sur les régions de Tombouctou, Gao et Kidal) a pour mission de rechercher le renseignement, de protéger les frontières (DOT), d’assister les populations nomades et d’effectuer la police administrative. « Il y a actuellement 6 unités méharistes (notamment à Léré, Abeira, Inakounder, Inabag, Gossi et Menaka) parmi lesquelles, deux sont opérationnelles », a déploré le commandant Diallo.

Le Commandant Diallo se réjouie aussi du fait que les unités méharistes qui circulent à dos de chameaux dans le vaste désert, sont reconnues pour leur capacité en renseignement. « Celle de Ménaka mène conjointement des opérations anti-terroristes avec la force Barkhane », a indiquera le Commandant.

La GNM, se veut une force efficace et républicaine

 

Concernant la lutte contre le terrorisme, le Commandant Diallo a indiqué que FORSAT (Forces Spéciales Anti-terroriste) a été exclusivement créée en 2013 à cet effet « Elle est en pleine montée en puissance et apporte des appuis conséquents aux autres forces maliennes lors des attaques terroristes. Elle est présentée au niveau des commissariats et de la gendarmerie », a expliqué le conférencier.

En complément des informations fournies par le Commandant Diallo, le  Col-major Zoumana Diawara a précisé que cette unité FORTSAT est composée de deux unités de trente éléments et qu’elle a été formée par les USA après l’attentat contre son ambassade en Libye.

Les conférenciers ont par ailleurs déploré le manque de personnel auquel ce corps est confronté. Parce que diront-ils, il arrive que dans des missions de dix personnes, seules deux sont envoyées.

Selon le commandant Diallo,  la GNM fait face à une insuffisance du personnel, de moyens matériels, de ressources financières et de la formation de ses cadres. « Nous sommes une force polyvalente et consciente de son importance dans le système défensif et sécuritaire du pays. C’est pourquoi   la GNM compte s’adapter et s’intégrer dans le sillage d’une force efficace et républicaine », espère-t-il.

Pour cela, le chef de la division logistique dira que la reforme des FAMa (relecture des textes, création de nouvelles unités, réorganisation), la loi d’orientation et de programmation militaire (LOPM) et celui de la sécurité (LOPS), prendront en charge ces problématiques.

il dira aussi que la GNM veut moderniser sa gestion de personnel et de matériel à travers le système d’information de ressources et logistiques (SIRH) et (SILOG), la remise à niveau et l’automatisation des groupements, l’opérationnalisation des CIR et EMO dans les régions, la remise en place rapide des unités du nord et le centre d’instruction (CI-GNM) (construction + équipement).

Pour sa part, Col-major Diawara a reconnu que la GNM souffre des manques de moyens financiers. « Même si nous sommes en voix de recruter 1000 agents, nous avons besoins des moyens pour exécuter correctement nos missions régaliennes », conclura-t-il, avant d’inviter le gouvernement à doubler d’effort pour permettre à la GNM de continuer à mieux être ses yeux et ses oreilles.

Djibril Kayentao

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