James Freeman Clarke disait que « La différence entre un homme politique et un homme d’Etat, c’est qu’un homme politique pense à la prochaine élection tandis qu’un homme d’Etat pense à la prochaine génération.»
Pouvons –nous dès lors avoir un regard inquisiteur sur les candidats à la prochaine présidentielle du Mali en 2012 ? En attendant, parlons de la dernière actualité qui concerne la crise ivoirienne avec la chute de Gbagbo.
Les Ivoiriens, et peut être le monde entier, ont suivi avec grand intérêt l’arrestation de Laurent Gbagbo et sa famille au terme de 4 mois d’imposture suite à l’élection de novembre dernier en Côte d’Ivoire. Peut-être d’ailleurs davantage lorsqu’on sait que les 5 dernières années de pouvoir avaient été exercées dans ce pays sans aucune élection et que même le mandat de 2000 à 2005 avait été pris de force par quelqu’un qui s’était autoproclamé Président de Côte d’Ivoire.
L’élection de 2010 n’avait été organisée que parce que tous les sondages faits par les instituts internationaux donnaient le Chef de l’Etat sortant gagnant dès le 1èr tour. Avec presque 70 pour cent… De quoi tenter l’aventure de se faire élire et devenir un peu plus respecté dans certains milieux. Ce qui avait poussé d’ailleurs l’arrogante Simone Gbagbo à déclarer lors d’un séjour de dédicace de son livre à Bamako que son mari allait être réélu sans aucun doute et qu’à cet effet, elle n’allait même pas dire In Cha Allah comme le disent à tout propos les musulmans.
Mais la ruse avait été au bout du premier tour qui ne donna comme verdict que la tenue d’un second tour contre ce diable d’Alassane Ouattara. Ceci fut la première épreuve inattendue. Mais la surprise sublime allait venir avec la victoire écrasante de Ouattara avec plus de 54 pour cent des voix. Aussitôt, Gbagbo se mit dans la peau d’un enfant semblant dire « si je savais que j’allais perdre, je n’allais pas organiser cette élection, alors je reste à mon poste et on fait comme s’il n’ya jamais eu de scrutin». En cela, il fut aidé par son fidèle serviteur du nom de Paul Yao NDré, (un juriste par qui tous les malheurs sont arrivés) qu’il a placé pour ce faire à la tête du Conseil Constitutionnel. La suite, tout le monde la connaît avec les atrocités, les exécutions sommaires et les innombrables charniers disséminés dans tout le pays.
Cette triste fin de règne du dictateur d’Abidjan devrait inspirer tous ceux qui veulent s’amuser avec le sort de leurs peuples en ayant à l’esprit uniquement leur seul bon vouloir. Sans tenir aucunement compte des besoins et aspirations de leurs populations. Quel que soit le temps fait au pouvoir, le jour de la chute on a finalement l’impression d’avoir été humilié et conspué toute sa vie. Cela mérite bien d’être médité.
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