Deuil à la police nationale : Le commissaire divisionnaire Amadou Sanagré n’est plus

0





La mort vient de frapper la police nationale. Dans la nuit du 1er octobre 2010, le commissaire divisionnaire Amadou Sangaré, qui est loin d’être un inconnu dans le milieu des porteurs d’uniforme de notre pays a été arraché à l’affection de tous.

 

Née à Kati le 12 juin 1951, Amadou Sangaré a été inscrit en 1958 à l’école de Kati Poste. Il fut transféré en 1965 à l’école du camp Soundiata, où il obtint son DEF en juin 1968. Orienté au lycée de Badalabougou, Amadou décrocha son Bac série philo langue en juin 1973. Après un cours séjour à l’école normale supérieure (ENSUP), son intelligence le vaudra d’être admis à l’école nationale de police comme élève inspecteur à compter du 1er janvier 1974. Après deux ans de formation bien remplie, il est promis inspecteur de police 4è classe 1er échelon par arrêté n°2353/MDIS/DGSS du 19 août 1976.

 

A sa sortie, il fut provisoirement affecté au 4è arrondissement de Bamako avant d’être muté au commissariat spécial de la police du chemin de fer d’où il fut affecté en avril 1978 au commissariat de police de Mopti. Juste un mois plus tard, il est redéployé à l’école de police en qualité d’encadreur. Cinq ans après, il est affecté au commissariat de police de Sikasso en tant chef de la voie publique. Promis au grade de sous lieutenant en décembre 1989, il est encore une fois affecté au commissariat de police de Kita pour y exercer les fonctions d’adjoint au commissaire.

Grâce à son engagement et à sa qualité d’homme d’action, il est nommé la même année à la tête de la 2è compagnie du GMS. En 1993, il a rejoint sa case de départ (école de police) comme encadreur permanent chargé du maintien d’ordre. A la faveur de la démilitarisation de la police, il accède au grade de commissaire. En janvier 2000, il est nommé commissaire principal, le 27 mai 2005 chef de la division planification et de la formation à la direction générale. Pour couronner le tout, il accède le 29 décembre 2006 au rang de commissaire divisionnaire.

 

En marge de cette carrière très riche, l’homme a suivi divers stages au Mali et ailleurs dans le monde. Entre autres, le brevet de parachutiste en 1975, le B.A.1 infanterie en 1976 et B.A 2 en 1987. En 1979, 1981 et 1993 il fut envoyé en France pour suivre une formation de formateur spécialité maintien d’ordre, en 1986 il obtint à l’école supérieure de police en Château Algérie, le diplôme d’officier de police.

 

Toujours à cheval entre l’armée et la police, ‘’T.T.A’’ pour les intimes est le seul qui a réussi à marquer de son empreint toutes les promotions. C’est pourquoi, le contrôleur général N’Toh Coulibaly dira dans l’oraison funèbre, on le cite : «élément dynamique, apte au commandement et possédant une grande valeur professionnelle et militaire avec un bon niveau intellectuel». Malgré sa volonté de servir son pays, le commissaire divisionnaire Amadou Sangaré, frère ainé de notre confrère Drissa Sangaré fut progressivement affaibli par la maladie. Devenant de moins à moins opérationnel, il rendra l’âme dans la nuit du 1er octobre 2010, laissant derrière lui, une veuve, cinq enfants, des collègues, des admirateurs et de nombreux élèves difficiles à consoler.

C’est dans cette grande tristesse que le samedi matin, Niamé et ses hommes ont rendu hommage à leur collègue au cours d’une cérémonie funéraire à l’école de police. Après cette cérémonie pleine de significations, le cortège funèbre s’est dirigé vers Kati où il repose désormais au cimetière de Kati Sananfara.

Dors en paix notre commissaire!

Lemzo

Commentaires via Facebook :