Corps des sous officiers de police : Polémique autour des récents avancements en grade

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Des sergents de la promotion 2018 sont passés sergent chef lors du récent avancement en grade. La situation a occasionné des frustrations.

L’avancement de grade est le passage à un grade supérieur à l’intérieur d’un même corps. Dans les règles, il fait l’objet d’examens professionnels ou sur proposition de la hiérarchie (promotion au choix). Il permet l’accès à des fonctions supérieures et à une rémunération plus élevée.

A l’occasion du 63e anniversaire de l’accession du Mali à l’indépendance, il a été procédé à l’élévation des militaires des forces armées et de sécurité aux grades supérieurs. Parmi ce lot figure, des promus dans le corps de la police nationale, plus précisément des sous-officiers. Cet avancement en grade, c’est-à-dire  pour ceux qui sont passés de sergent à sergent chef, a suscité des polémiques.

En effet, il nous revient que beaucoup de sergent de la promotion 2017 et 2018 sont passés sergent chef devançant ainsi leurs camarades de la promotion 2015. Autrement dit, le policier formé est monté de grade plus que son formateur.

Si les avancements aux grades s’effectuent uniquement  au choix, c’est-à-dire relève aussi du pouvoir discrétionnaire de la hiérarchie, des policiers mécontents de la promotion 2015 ne comprennent pas ce choix qui a visé leurs cadets de la promotion 2018 et 2017.

Il est dit que le sous officiers de police peut monter en grade au fil de ses années d’expérience. Il lui est également possible de tenter le concours interne pour monter en grade dès lors qu’il peut justifier des nombres d’années de service fixés par les textes. Pour des policiers, tels n’ont pas été le cas de plusieurs d’entre eux promus au grade de sergent chef.

Il faut tout simplement dire que la décision a fait des frustrés dans le rang de la promotion 2017 et 2015 qui disent n’avoir que leurs yeux pour pleurer puisqu’ils n’ont personne en face chez qui se plaindre. La police étant devenue un corps militarisé donc plus de syndicalisme pour défendre les droits.

Si la dénonciation est avérée, il est temps pour le ministre de la Sécurité ou du moins pour le directeur général de la police de revoir la situation et de « mettre les jeunes dans leur droit ».

Amadou Sidibé

 

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