L’ancien directeur régional de la Police du District de Bamako, Siaka Bouran Sidibé, est un cadre compétent et intègre. De gardien de la paix, il a gravi avec courage et détermination tous les échelons pour devenir contrôleur général de Police. Jusqu’à son départ à la retraite, le 31 décembre 2020, il a servi avec dévouement son pays qu’il aime tant. Parcours d’un policier exemplaire.
Ancien élève du lycée Askia Mohamed de Bamako, Siaka B. Sidibé a intégré le corps de la Police en 1979. Jusqu’en 1981, il suit la formation de gardien de la paix à l’Ecole nationale de Police. Fier de porter son uniforme, il est affecté à la Compagnie de la Circulation routière où il exécute avec dévouement et courage les fonctions d’élément de brigades, secrétaire de section et chef de poste.
Le natif de Tiéouléna dans le cercle de Yanfolila est promu en 1987 au grade de sergent de police. En 1988 et 1990, il obtient respectivement le C.A.T2 Police au Groupement mobile de Sécurité (GMS) et le Certificat Inter-Arme au Centre d’instruction de Koulikoro.
De 1990 à 1992, le sergent-chef de police qu’il était, devient formateur non permanent à l’Ecole nationale de Police. Il sert pendant trois ans à la Police spéciale de l’aéroport avant d’entamer en 1995 la formation d’inspecteur de Police.
Des traces indélébiles dans la lutte contre l’insécurité,
Un an après son accession au grade d’inspecteur de police, Siaka B. Sidibé s’envole pour sa première mission internationale. De 1997 à 1999, il est nommé conseiller de police judiciaire et communautaire à Port-au-Prince et à Jeremy au sein de la Mission des Nations-Unies en Haïti. A son retour, il sert de 1999 à 2003 au commissariat de police du 2ème arrondissement de Bamako. Il occupe des postes stratégiques de chef de police judiciaire et chef de la brigade des recherches. Il multiplie les exploits et devient la bête noire des malfrats de grands chemins qui commencent à éviter le territoire de « la Poudrière ».
Il retourne, en 2003, à l’école pour suivre le cycle de commissaire de Police. En 2004, Siaka B. Sidibé est promu commissaire de police et la même année, on retrouve ses traces à la direction générale de la Police nationale comme chef du secrétariat général. Un an avant sa nomination au grade de commissaire principal, il est désigné adjoint au commandant de la Compagnie de la circulation routière (CCR).
De 2008 à 2011, il retourne en Haïti au sein de la Mission des Nations-Unies. A son retour au bercail en 2011, il hérite de la division formation, emplois et compétences de la direction des Ressources humaines du ministère de la Sécurité intérieure et de la Protection civile. Il est, de 2012 à 2013, officier de cabinet de Défense du Premier ministre à la cellule de sécurité. Le 1er janvier 2013, il devient commissaire divisionnaire. Une fois de plus, il retourne au sein de la Mission des Nations-Unies pour la Stabilisation en Haïti.
Encadrement très professionnel des manifestations
A partir de 2015, il prend la tête du commissariat du 14ème arrondissement. En avril 2016, il gagne des galons et devient directeur régional de la police du District de Bamako. Là, l’homme de poigne a laissé des traces indélébiles dans la lutte contre l’insécurité et l’encadrement très professionnel des manifestations pacifiques. Toujours soucieux de la protection des droits de l’Homme, il n’est jamais dans la démesure et l’usage excessif de la force. Toutefois, il reste ferme dans le respect des principes républicains.
Au titre des mérites et distinctions honorifiques, l’ancien directeur régional de la police du District de Bamako est médaillé de la Mission de soutien de l’Union européenne au Mali (EUTM) et médaillé des Nations-Unies avec ‘’AGRAFE 9’’. Sur le plan associatif, il est depuis 1998, le président de l’association pour le développement du village de Tiéoulena, ancien secrétaire administratif du bureau du comité directeur de l’AS Police et commandant du contingent malien en Haïti.
Ancien syndicaliste, il a été de 1994 à 1999, secrétaire administratif du Bureau exécutif de la section syndicale de la police nationale, membre du Congrès de l’Union Nationale des travailleurs du Mali en 1997 et du bureau du syndicat national des travailleurs de l’administration (Syntade).
De son intégration en 1979 à son départ à la retraite, Siaka Bouran Sidibé a fait valoir ses compétences et son expertise au service de son pays. Disponible et accessible, le contrôleur général de police à la retraite constitue un exemple pour la jeune génération.
Chiaka Doumbia et Bintou Diarra