On assiste à un véritable cafouillage dans le recrutement à la police nationale. L’objectif visé par ce désordre est d’écarter les candidats les plus méritants au profit des fils des généraux et des colonels de l’armée, entre autres.
Depuis quelques mois, des concours de recrutement sont ouverts dans tous les corps ou presque de l’armée et de la sécurité. Ainsi, après la proclamation des résultats définitifs du recrutement de la police, 750 éléments doivent subir une formation à partir de ce lundi 04 mai. Ce sont plus de 16 000 candidats qui ont postulé au départ.
Après les visites corporelles, les candidats ont effectué les épreuves sportives ou physiques dont les résultats définitifs sont tombés le week-end dernier. Mais, selon nos sources, sont loin d’être des résultats réalistes, en ce sens qu’ils sentent la magouille qui a toujours caractérisé les recrutements au sein des forces de sécurité. Il suffit de jeter un coup d’œil sur la liste des admis à ces différentes épreuves pour s’en convaincre.
Seuls les enfants ou parents des généraux et colonels ou riches sont déclarés admis à l’exclusion des candidats qui occupaient le haut du podium lors des épreuves.
Plus grave, c’est le cas de certains candidats dans la catégorie maintien d’ordre qui n’ont pas le baccalauréat.
Selon nos investigations, cette situation suscite l’indignation et la colère de nombreux malheureux candidats qui estiment qu’ils sont victimes de la corruption et du népotisme érigés, depuis des décennies, en règle au Mali.
Après la grave crise qu’a connue le Mali, le ministre de la Sécurité, le général de division Salif Traoré, et l’Inspecteur général de police, Moussa Ag Infahi, non moins Directeur général de la police, avaient laissé entendre que rien ne sera plus comme avant en matière de recrutement dans la police. Hélas !
Ces deux responsables sont donc interpellés.
Nous publierons dans nos prochaines éditions les noms des candidats admis sans le bac.
Tiéfing KANTE