Le Syndicat de la police nationale (Spn) a organisé une conférence de presse afin d’expliquer les raisons profondes de la convocation de certains de leurs camarades en Conseil de discipline de la police. C’était jeudi le 9 juin 2016 au Groupement mobile de sécurité (Gms), en présence de plusieurs policiers.
C’est suite à un sit-in observé par des éléments du Spn au Groupement mobile de sécurité (Gms) que le ministère de la Sécurité intérieure et de la Protection civile a sorti un arrêté ministériel invitant des leaders syndicaux du Spn à se présenter devant le conseil de discipline de la police. Ce conseil de discipline doit avoir lieu ce 15 juin 2016.
Le Secrétaire général du Syndicat de la police nationale, le Sergent-chef Daouda Cissé, dira, dès l’entame de ses propos, que l’objectif principal de la présente rencontre avec la presse est d’informer les communautés nationales ainsi qu’internationale concernant la décision «autocratique» du ministre de la Sécurité et de la Protection civile, convoquant certains éléments du Spn devant le conseil disciplinaire ce 15 juin 2016. «Le Syndicat dérange la hiérarchie en revendiquant ses droits, sans aucun affrontement verbal et physique à son encontre. Il a demandé le 21 mars dernier à la hiérarchie de trouver une solution à son problème, mais elle a refusé catégoriquement. Nous aussi avons décidé d’observer un sit-in à l’intérieur du GMS», a étayé le Sergent-chef Daouda Cissé.
Et à Coumba Traoré, Sergent-cheffe, chargée de la promotion féminine au sein du Spn, d’enchaîner : «Aujourd’hui, la traduction de nos camarades leaders devant le conseil de discipline n’affecte point notre moral et constitue d’ailleurs une source de motivation dans notre lutte parce que nous sommes convaincus que la hiérarchie veut nous intimider, après son échec à nous infiltrer. Mais nous sommes sereins et nous resterons toujours confiants et vigilants. Une chose est sûre, la hiérarchie trouvera le Spn sur son chemin, dans la légalité et cela, en vertu de l’article 20 de notre Constitution qui stipule que ‘La liberté syndicale est garantie’’ ; ‘les syndicats exercent leurs activités sans contrainte et sans limite autres que celles prévues par la loi’. Autrement dit, le Spn continuera sa lutte et la relève est toujours assurée pour continuer le combat. Inch Allah».
En outre, le bureau exécutif national du Syndicat de la police nationale (Spn) dit avoir réagi conformément à la Loi syndicale de notre pays. Il s’agit, pour lui, de trouver une issue favorable à la lenteur de l’adoption des primes et indemnités allouées à la police qui l’oppose à la hiérarchie. De ce fait, les leaders syndicaux de la police avertissent que «la lutte ne fait que commencer…».
Affaire à suivre !!!
Ousmane DIAKITE/Assétou Y. SAMAKE (Stagiaires)