Les populations n’arrivent plus à accéder aux cartes nationales d’identité à cause de la pénurie constatée dans les commissariats. La faute n’est-t-elle pas imputable au ministère de la Sécurité et de la Protection civile ou du moins au ministre Daouda Aly Mohammedine.
S’il y a quelques semaines, on parlait de « rétention » de carte nationale d’identité dans les commissariats de police, gendarmerie et autres sous-préfecture, aujourd’hui ce n’est plus le cas. L’affaire est devenue plus compliquée qu’on imagine. Dans la plus part des commissariats de police et sous-préfectures visités, c’est la pénurie des cartes d’identité. Jusqu’au vendredi dernier, les dotations dans les commissariats étaient complètement épuisées. Rien à faire. Les populations ne savaient à quel saint se vouer. Accusés par certains, des agents de police pointent du doigt le ministre Daouda Ay Mohammedine, qui à leurs dires ne parvient pas à doter convenablement les commissariats et autres en carte.
« Si le ministre nous accusait de rétention des cartes et de menacer de sanctionner les agents qui se feront prendre, cette fois-ci, le problème c’est à son niveau. Il n’arrive pas à nous doter de cartes. Il doit s’auto critiquer », a éclaté de colère un agent d’un des commissariats visités.
Dans les commissariats de Sogoniko, Torokorobougou, Kalabancoro, Lafiabougou, et dans certaines Brigades de gendarmerie et à la Sous-prefecture de Kalaban, c’est le même constat.
« Ma carte est périmée depuis deux semaines. Tous les matins, je me présente, on me dit qu’il n’y a plus de carte. Nous sommes une centaine dans ce cas », déplore Ismael Keita.
Mah Diarassouba de poursuivre « qu’à chaque fois qu’elle voyage pour s’approvisionner en poissons, elle est obligée de débourser jusqu’à 4000 voire 5000 F CFA sur le trajet Bamako-Mopti. Je me suis présentée six fois au commissariat de Kalabancoro, je suis allée à Kati pour me faire une carte d’identité, à chaque fois on me dit qu’il n’y a plus rien et de patienter. Nous avons assez patienté ».
Oumar Sanogo de demander au ministre si les cartes ne sont pas faites au Mali ? « Si oui qu’il nous dise aux Maliens les vrais raisons de cette pénurie de carte. On ne peut pas comprendre que de telle chose arrive et que le ministre de la sécurité jette le discrédit sur les autres et de débine. Certes il y avait la détention, mais maintenant on ne voit plus les cartes et nous sommes fatigués par la police pendant les patrouilles ».
Billal Diall