De plus en plus, des pratiques éhontées comme le chantage et l’intimidation sont devenues le passe-temps favori de certains individus sans dignité qui n’utilisent généralement qu’une seule arme: celle des lâches. Aveuglé par le gain facile, un prétendu journaliste n’a rien trouvé de mieux que de tenter le coup du chantage sur un policier, et quel policier !
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Ce jour-là, l’inspecteur de police, Papa Mambi Kéïta, en service au Commissariat du 3ème arrondissement, est approché par le “journaliste”, avec l’intention manifeste de lui“tirer les vers du nez” pour lui soutirer de l’argent.
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En fin stratège, l’escroc l’informa d’un article publié le lundi dernier dans un journal de la place et signé sous un autre nom, tout en citant:“Inspecteur Papa Mambi ne fait que se montrer à travers les médias dans le souci de vendre sa gloire ”.
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Ensuite, il se présenta audit Commissariat pour faire, à M. Kéïta Papa Mambi, une proposition qui consiste, selon lui, à s’investir“pour découvrir l’auteur de cet article”. Mais l’arnaqueur exigera, en contrepartie, que le policier lui aboule une forte somme d’argent, sinon… tous les journaux de la place vont encore publier, sur l’inspecteur Papa, d’autres articles dont les contenus seront plus accusateurs que le précédent.
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Depuis un certain temps, la profession de journaliste est devenue le refuge d’individus de tout acabit, voire le dernier rempart de certains ratés de la société. Aussi, leur intrusion continue à donner une mauvaise image de cette corporation, et les instances dirigeantes des médias ne parviennent plus aujourd’hui à“séparer le bon grain de l’ivraie.”
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La fonction de journaliste est non seulement un sacerdoce, mais une redoutable responsabilité. Aussi, la presse, en général -et le journalisme en particulier- est considérée comme“le quatrième pouvoir”. Mais à la longue, ce “pouvoir” risque de perdre tout crédit, par la faute d’énergumènes sans aucun scrupule, encore moins de statut ou de mérite pour exercer ledit sacerdoce. Et que penser, lorsque des comportements aussi vils ternissent, par la même occasion,les vrais journalistes?…
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Aujourd’hui, le danger est d’autant plus réel que d’honnêtes citoyens connus par leur intégrité, sont victimes des méfaits de ces marginaux. Ainsi après des opérateurs économiques, des cadres d’entreprise et même d’institution financière, ce sont des officiers supérieurs qui sont devenus les cibles de ces soi-disant journalistes.
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Pourtant la fin de“l’aventure” est certaine pour un escroc qui pousserait l’outrecuidance jusqu’à s’en prendre à un officier de police. En le faisant, tout malfrat, quel que soit son “grade”, doit d’ailleurs savoir à quoi s’en tenir.
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Heureusement qu’en sa qualité d’homme averti, l’inspecteur de police, Papa Mambi Kéïta, qui a failli être victime, a senti l’arnaque à plein nez. Et pour cause: les escrocs, délinquants, trafiquants et autres bandits de grands chemins en savent quelque chose. Comme le dirait l’autre, “celui qui connaît le singe devine toujours à quel endroit il va se gratter.”
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Mariétou KONATE
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