Il paraît que les armées les plus mal équipées et les plus démunies sont généralement les plus efficaces en terme de rendement militaire. L’assertion peut certainement s’appliquer à la police malienne et plus précisément au commissariat du 3ème Arrondissement dont le sort ne diffère pas fondamentalement de celui des commissariats du pays en matière d’équipements.rn
A la différence de certaines autres brigades, celle du commissariat du 3ème Arrondissement a en effet l’avantage de réaliser des performances. Elle ne dispose cependant même pas d’un véhicule de liaison. Les agents opèrent très souvent à bord de taxis, avec leurs propres moyens de locomotion ou même à pied. Un handicap criard qui n’empêche cependant ces hommes d’obtenir des résultats probants. Ce fut le cas dans la nuit du vendredi dernier aux environs de 4 heures. Une patrouille pédestre sillonnait le quartier zone Industrielle vers l’usine BATEXI. Les éléments tombèrent par hasard sur des cambrioleurs qui dévalisaient une boutique appartenant à un dénommé Assagued Soumaguel. Avec le matériel approprié (cisailles, pinces, tournevis, etc), ils étaient parvenus à briser les cadenas de la boutique en question et s’apprêtaient même à embarquer les marchandises dans un taxi qui les attendait. C’est là que surgirent les agents de la police.
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A leur vue, les bandits abandonnèrent tout sur place, y compris leurs matériels de travail et le butin, s’engouffrèrent dans le taxi et disparurent tout feu éteint. Les policiers n’avaient aucun moyen de les poursuivre ni de relever la plaque minéralogique du véhicule. Ils parvinrent cependant à identifier formellement un des cambrioleurs, très connu de leur service puisqu’ayant de nombreux antécédents avec cette même brigade. Il opérait déjà en 1996 depuis que l’Epervier du Mandé n’était encore qu’un «Epervillon». Ce dernier l’avait alors arrêté suite à un cas de vol. Notre homme est un récidiviste invétéré. Arrêté plus d’une dizaine de fois, il se retrouve seulement quelques mois après en liberté. Ceci est une autre histoire.
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Le lot de marchandises enlevées était respectivement composé de 04, 10 et de 18 cartouches de cigarettes «Craven», «Dunhill» et «London», de 06 cartons de lait concentré sucré, d’un carton de lames rasoirs et de divers objets, le tout, pour une valeur estimée à environ 250.000 F CFA, le tout restitué, séance tenante, au propriétaire légitime. Pendant qu’ils opéraient, un témoin a beau crié, personne dans le secteur n’a régi. Ce sont ces cris qui ont justement alerté les flics en patrouille pédestre. Le principal auteur de l’opération, est aujourd’hui vivement recherché et…, malgré ses maigres moyens, L’ «Epervier» promet de mettre la main sur le principal auteur de ce qu’il convient quand même de qualifier de tentative de cambriolage.
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B.S. Diarra
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