Baba Sinayoko, menuisier de son état à Djikoroni Para, a été victime d”une injustice de la part du commissariat du 1er arrondissement. Pour une simple histoire de 12 000 F CFA qu”il refusa de rembourser à sa cliente qui avait fait des commandes chez lui !
nterpellé, le mardi 17 juillet, par la police sur plainte d”une de ses clientes, Baba Sinayoko relata les faits suivants. La dame nommée Ba-Oumou avait dit à son beau-frère qu”elle voulait faire confectionner le même type de fauteuils que les siens. Celui-ci la conduisit alors chez lui. Le marché fut vite conclu et Ba-Oumou lui donna 25 000 F CFA comme avance.
Contente du travail du menuisier, elle lui proposa plusieurs autres petits travaux dont la réparation de son armoire pour laquelle elle lui fit une avance de 15 000 F CFA. Mais, peu de temps après, Ba-Oumou accompagnée de son mari vint chez Baba Sinayoko et lui demanda d”annuler la confection des fauteuils qu”il avait déjà entamée, de rembourser les 25 000 F CFA donnés comme avance à ce titre et les 15 000 F CFA au titre de la réparation de l”armoire. Le menuisier accepta de rembourser 28 000 F CFA mais refusa de lui remettre le reste : 12 000 F CFA. Car, selon lui, il n”avait pas à rembourser cette somme étant donné qu”il avait commencé le travail pour réaliser les commandes faites par Ba-Oumou. Sous le prétexte qu”elle a un parent policier, Ba-Oumou menaça alors le menuisier de le convoquer à la police.
Une fois au commissariat du 1er arrondissement, sans écouter la plaignante, le Commissaire exigea de Baba Sinayoko de rembourser les 12 000 F CFA ou il sera déféré devant le juge. Le menuisier, n”ayant pu supporter la forte pression qui pesait sur lui de la part du Commissaire, finit par lui remettre l”argent. Mais le procès-verbal qu”il demanda lui fut refusé par le commissaire qui le chassa.
C”est la une grave injustice de la part du commissariat du 1er arrondissement. C”est le moins qu”on puisse dire au regard des faits relatés par Baba Sinayoko. Une telle pratique déplorable est, malheureusement, assez courante de la part de certains policiers qui, sous couvert de leur tenue, intimident d”honnêtes citoyens au profit de leurs parents ou amis.
Badiougou DIABATE
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