Commissaire principal de police Mamoutou Togola : un dealer nommé à la tête de la brigade des stupéfiants

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Expédié de l’Office central des stupéfiants pour sa connivence avec les narcotrafiquants, en lieu et place d’une sanction administrative et pénale, il  vient d’être nommé en qualité de commandant de brigade des stupéfiants. 

Le Directeur général de la police nationale, le Contrôleur général de  police Moussa Ag Infahi, a procédé à des nominations dans certains commissariats et à la DGPN. Certaines de ces nominations sont décriées au sein de la police nationale et de la population pour non-respect des valeurs comme la probité morale et l’intégrité. Si l’éthique et la déontologie sont des valeurs pour rehausser l’image de notoriété de toute corporation, elles sont indispensables pour gagner la lutte contre le trafic de drogue au regard des risques de corruption que pourraient exercer les narcotrafiquants sur les agents chargés de lutter contre le fléau.

Le commissaire principal de police, Mamoutou Togola, qui vient d’être nommé à la tête de la brigade des stupéfiants, jadis réservée à de valeureux policiers qui ont marqué l’histoire de la police malienne, n’est malheureusement pas la personne la mieux indiquée. Précédemment en service  à l’Office central des stupéfiants, renvoyé de  la même structure pour sa connexion avec les trafiquants, le commissaire principal de police Mamoutou Togola avait tissé amitié avec les hors-la-loi qu’il avait en charge de neutraliser.

Sa collusion avec les narcotrafiquants ne date pas certainement d’hier. Le pot aux roses a été découvert lors d’une de ses missions à Koutiala.  Au cours de  ladite mission, son équipe avait interpellé un grand dealer qui coupait le sommeil à toute la région de Ségou. Malheureusement,  celui qui pouvait être considéré comme un trophée de guerre, aurait été libéré par le Commissaire principal Mamoutou  Togola contre de l’espèce sonnante et trébuchante : deux millions quatre cent mille francs CFA.

Dans sa dénégation, il tente de faire croire qu’il est en phase avec le procureur. Face à cette situation qui n’est ni plus ni moins que de la complicité avec les narcotrafiquants, de surcroît par un commissaire de police et responsable de la lutte contre  la drogue,  le commandement de l’Office central des stupéfiants a décidé de le reverser dans son corps d’origine et éviter une contagion de la mauvaise graine auprès des autres agents.

Le Commissaire principal Mamoutou Togola, qui doit normalement être poursuivi et radié de l’effectif de la police pour  faute grave, vient de bénéficier d’une promotion. Est-ce à dire qu’au sein de la police nationale, les brebis galeuses bénéficient de la protection de leur supérieur  hiérarchique ? Nous y  reviendrons très prochainement.

Kassim TRAORE

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  1. Que l’information soit avérée ou pas, c’est ainsi que ça marche dans la police Malienne. Si l’homme en question rapporte de l’argent à ses chefs, sa promotion ne pose aucun problème de conscience à sa hiérarchie. Vous n’êtes pas sans savoir comment les policiers sont dispersés et placés aux différents points de contrôles de la ville. Chaque policier doit rapporter sa contribution quotidienne à la fin de service. Cet argent est partagé chaque vendredi entre les chefs. Ceux qui ne rapportent rien sont affectés aux services administratifs. C’est pourquoi les policiers rackettent littéralement les pauvres usagers aux différents carrefours pour boucler rapidement leur cotisation journalière. C’est après qu’ils cherchent pour leur poche. C’est ce rend les policiers nerveux et même violents parfois. Or, le bureau des stupéfiants rapporte beaucoup plus. Toutes les opérations de lutte contre la drogue se soldent par la relâche pure et simple des délinquants aussitôt qu’ils sont interpellés. Chacun tire profit de l’arrestation des dealers réputés ou pas à Bamako. Le juge, le commissaire et les agents se partagent le butin. Le dealer doit se calmer un moment avant de reprendre de nouveau ses activités. D’ailleurs, ce n’est un secret pour personne, que les dealers versent une somme d’argent par semaine, pour être couvert en cas de descente de police. Ils sont avertis à l’avance chaque fois que se prépare une descente de police. Cette connivence dealers-flics est une vielle pratique. Le commissaire Togola ne fait que poursuivre une mission lucrative pour ses chefs au lieu de lutter contre le mal, et ça en est ainsi depuis belle lurette. Tous les chefs de la brigade des stupéfiants procèdent ainsi. Ils procurent de l’argent, et la drogue saisie est revendue à d’autres dealers. C’est pourquoi les saisies de drogues n’accompagnent jamais le délinquant lorsqu’il comparaît devant le juge. Faute de preuve matérielle, il est relâché immédiatement puisque le juge et le commissaire auraient déjà empochés leurs parts. La lutte efficace contre la drogue n’est pas pour demain. Il faut toujours un policier ripoux à la tête de cette brigade. Celui qui fait des descentes régulières rapporte beaucoup d’argent à ses chefs et la promotion est garantie. L’apport massif d’argent dans les poches du juge, du commissaire et ses supérieurs valorise les états de service du chef de la brigade des stupéfiants. C’est comme cela que ça marche. Mais, n’accusez pas pour autant sans preuves.

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