A l’initiative du Collège Sahélien de Sécurité (CSS), 25 éléments des forces armées et de sécurités, des magistrats, des professionnels de l’Information et de la Communication venus du Mali, du Tchad, du Burkina Faso, du Niger et de la Mauritanie ont été formés, du 9 au 13 novembre à l’hôtel Plazza de Bamako, sur la « gestion de l’information sécuritaire » . La cérémonie de clôture a eu lieu, le vendredi dernier, sous la présidence du point focal du G5 sahel au Mali, représentant du ministre malien des Affaires Étrangères et de la Coopérations internationale, M. Cherif Amidou Ba.
Les mauvaises informations, la propagande des forces terroristes contribuent dangereusement à la détérioration de la situation sécuritaire dans le sahel. La réussite de la lutte contre le terrorisme passe également par la réussite de la lutte contre ces propagandes au service des forces du mal. C’est ce qu’a compris le Collège sahélien de sécurité qui a outillé 25 éléments des forces armées et de sécurité, des autorités judiciaires et des journalistes venant des pays du G5 sahel en « gestion de l’information sécuritaire ».
A l’entame de ses propos, le Coordinateur du Collège Sahélien de Sécurité, Sékou Nama Coulibaly a déploré les propagandes des forces terroristes que font certaines presses à l’échelle mondiale, peut-être sans le savoir . « Il est triste aujourd’hui de constater une certaine tendance médiatique globale à l’échelle planétaire à donner plus de pouvoir à l’international terrorisme », a-t-il regretté. Pour lui, l’usage de certaines sémantiques comme « l’État islamique » sans apporter la « nuance terroriste peut amener à croire que l’État islamique Daesh est un État normal à l’instar des Républiques islamiques ».
Le coordinateur des activités du Collège sahélien de sécurité a invité, en fin de son intervention, les médias à accompagner les forces armées et de sécurité dans la lutte contre le terrorisme. « Il est temps que les médias se mettent, eux aussi, en ordre de bataille contre le terrorisme…La communication est un champ de bataille au 21ème siècle », a laissé entendre Sekou Nama Keita.
Pour sa part, le représentant du ministre des Affaires Étrangères et de la Coopération internationale, point focal du G5 sahel, M. Cherif Amid Ba a invité les participants à bien faire usage des connaissances acquises lors de l’atelier.
Il faut rappeler que durant toute la semaine, les participants venus des 5 pays du G5 sahels ont échangé sur plusieurs thèmes dont : les fondamentaux de la gestion de crise ; les médias face au défi de traitement des actes terroristes ; les relations avec les médias en période de crise ; comment répondre à une interview. Trucs et astuces ; les réseaux sociaux dans la gestion des attentats.
Parlant des participants, ce sont des agents des forces armées et de sécurité, des autorités judiciaires, des professionnels de l’Information et de la Communication.
Il faut noter que plusieurs personnalités dont l’Ambassadeur de l’Union Européenne au Mali, Bart Ouvry, le directeur général de la Police nationale du Mali , l’inspecteur général Moussa Ag Infah ont pris part à la cérémonie de clôture de l’atelier.
C’est par la remise d’attestation aux participants que la cérémonie a pris fin.
Boureima Guindo