Circulation routière : Entre policiers et chauffeurs : qui singe qui ?

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Un chauffeur de Sotrama insulte la mère d'un policier
photo archive à titre illustratif

En république du Mali, la circulation routière est la partie la plus pourrie que l’on puisse imaginer dans le système de fonctionnement d’un Etat. Je suis policier, je cherche d’abord à être au bord de la route c’est-à-dire à la circulation routière, chaque jour j’ai entre 2000 FCFA et 20 000 CFA et par la suite je partage entre ceux qui m’ont mis là bas, c’est-à-dire mes chefs et ma famille, copines y compris. Mais je dois fermer les yeux sur les bennes et camions qui passent sans feux de signalisation, ou les chauffeurs de camions, de taxi et de Sotrama sans permis de conduire et avec un  système de freinage souvent défectueux. Parfois, quand j’essaye d’être rigoureux, mes amis taximans et chauffeurs de Sotrama me rappellent  à l’ordre en me disant : «Ecoute, si tu agis comme ça tu n’aura pas de cahier à prendre. Car, à chaque fois quand je prends un cahier, un billet de 500 FCFA ou le professeur Dioncounda Traoré est la page pour que je feuillette bien le cahier, si c’est 1000 FCFA la fête est belle au village, moi je prends Dioncouda Traoré et j’offre Amadou Aya au chef de poste qui ne saura rien. S’il arrive que le chauffeur de Sotrama ou de taxi m’insulte, je prends son cahier et c’est la belle affaire, tan pis si ma maman est insultée ou si mon papa en fait les frais j’aurais mes 5000 FCFA de toutes façons et c’est cet argent qui sert à les nourrir ; donc ils ne peuvent pas se plaindre. Pourvu que les voitures roulent et que je passe toute la journée à siffler comme Colina le célèbre arbitre italien ou même Coman Coulibaly ex arbitre international malien.

Congoloma Sokè

Source : L’Intelligent

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2 COMMENTAIRES

  1. Le pire est encore a venir parce que tout le monde s’est comment ses policiers sont recrutés, ces policiers sont les résultat de l’échec de notre système scolaire. Il suffit juste de faire le tour de nos commissariat le constat est très amère.
    Ce qui était du cinéma chez nous autre fois est entrain de se réalisé sous nos yeux.
    Si l’Etat ne prend sa responsabilité, non seulement la population risque rentre justice des bandits, c’est à dire des bandits des commissariats et des bandits de la rue.

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