Carte d’identité civile : Rupture ou spéculation dans les commissariats de Police ?

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Après le lancement des concours de la Fonction publique et l’enrôlement  dans l’armée, les commissariats de police sont de plus en plus sollicités par des candidats en vu de s’offrir une carte d’identité civile. Le quota du sésame dans la plupart des commissariats  dépasse à peine une trentaine dans la journée,  une quinzaine dans certains escadrons de la gendarmerie qui sont également sollicité par la population.  Une situation qui  agace certains usagers qui ne cachent plus leur ras-le-bol. Au 10e arrondissement à Niamakoro, c’est la désolation totale, depuis le jeudi dernier la confection de cartes d’identité n’est plus régulière.

 Depuis le lancement des concours de la Fonction publique et le recrutement dans l’armée, il s’est  avéré très difficile de s’octroyer une carte d’identité civile dans les commissariats du pays, particulièrement à Bamako. Informés de cela, nous nous sommes rendus dans certains commissariats de la place pour en savoir plus, le constat est pire que ce qu’on raconte.

Les jeunes candidats fraîchement quittés des bancs  et qui sont obligés de se procurer d’une carte d’identité civile à la place de leur carte d’identité scolaire qui n’est pas acceptée dans les centres de concours. A cet effet les commissariats sont de nos jours bondés tous les matins de ces candidats à la recherche de ce sésame. Ajouter à ces commissariats les escadrons de la gendarmerie qui sont également habilités à confectionner de la carte d’identité. Le quota de carte livré par jour dans ces structures se révèle très minime, ce qui attriste certains usagers qui quittent ses lieux très agités pour un nouveau rendez-vous.

Au niveau du 10e arrondissement, c’est la désolation puisque depuis le jeudi dernier, la confection de carte d’identité n’est plus régulière et la cause évoquée par les agents est la rupture de stock disponible à leur niveau. Au 7e arrondissement, le quota est dérisoire, puisque sur plus d’une centaine d’usagers seulement le 1/3 est admis.

Il faut savoir que certains usagers passent une nuit blanche devant ces structures administratives pour être parmi les premiers à se présenter pour leur carte. Alors que les bureaux ne sont ouverts  qu’à partir de 7 h du matin.

Nous avons appris également que dans la plupart des commissariats, c’est de l’arnaque où des individus voire des policiers prennent aux usagers une somme de 5000 F CFA pour une carte d’identité qui ne coûte que moins 2000 F CFA tout compris.

Les autorités doivent revoir le quota de carte d’identité octroyé aux commissariats pour éviter de tel désagrément aux usagers.

Ousmane Daou

 

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