Les chauffeurs et apprentis de sotrama, durunis et autres transports en commun, amateurs de chanvre indien, doivent se trouver un autre fournisseur. Leur dealer, le sieur Boubacar Diallo dit MBaye n’est plus en mesure de le procurer la marchandise. Il a été épinglé par les limiers de la Brigade de Recherche du 3ème Arrondissement en même temps qu’un individu ayant organisé un simulacre de vol pour se tailler avec la moto Jakarta d’autrui.rn
Boubacar Diallo dit Mbaye est domicilié à Médina-Coura. Il est revendeur de cannabis, un métier très risqué ces derniers temps à cause de l’efficience dont fait preuve la police du 3ème Arrondissement. La différence avec les autres brigades ici, c’est la constance. Mbaye se sentait en sécurité car ayant choisi un créneau plutôt discret. Il ravitaillait les chauffeurs et apprentis des véhicules de transport en commun, très friands de ces produits qu’ils considèrent comme un remontant. Il était connu de toutes les gares routières. Et la marchandise était livré dans la plus grande discrétion. Heureusement que les passagers devant embarquer dans les véhicules en question ignoraient tout du petit commerce qui se passait autour d’eux, autrement, ils allaient réfléchir à deux fois avant de monter à bord. Il est opportun de préciser que tous les apprentis et chauffeurs ne sont pas concernés. Mais que voulez-vous ? Un poisson pourri finit toujours pas contaminer tout le stock.
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Notre homme ignorait qu’il avait été identifié et mis sous surveillance. Les flics attendaient juste le moment idéal pour intervenir. Ce fut le mardi dernier. A la place des clients qu’il attendait patiemment dans le quartier non loin de l’IOTA, il vit les flics surgirent de nulle part. Il courut se réfugier sous le lit à l’intérieur d’une chambre non sans s’être armé d’un poignard. Mais il se ravisa très vite et décida finalement de se livrer. Dans une cachette, à l’intérieur d’un pneu usé, était caché son stock de marchandises dont une centaine de boulées de cannabis soigneusement emballées et prêtes à être livré à la consommation.
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Le suspect aurait pu être simplement poursuivi pour détention et commerce de produits prohibés. Mais voilà : il se trouve qu’il est également mêlé à une affaire de vol de moto Jakarta. Une autre enquête qu’a immédiatement ouverte l’Epervier du Mandé….
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Cet homme, l’Inspecteur Principal Papa Mamby Keïta est du genre de marin capable de pêcher d’une main pendant qu’il nage avec l’autre. A preuve….
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CE SIMULACRE DE VOL
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Cet homme sur la photo répondant au nom de Drissa Diarra et ayant tout l’air d’être le rescapé d’une agression physique, se porte cependant comme un charme. Le même jour, mardi, un de ses proches lui remet sa moto Jakarta pour effectuer une course. Il revient quelques heures plus tard à pied, avec un gros pansement sur la tête sur le bras et arguant qu’il a été victime d’une agression en plein centre-ville, non loin du siège du PMU – Mali. Ses agresseurs, dit-il, lui ont asséné un coup de poignard sur la tête et dans le bras afin de le faire lâcher prise et amener la moto. Il était 15 heures. Afin de vérifier ses déclarations, le chef de Brigade envoya des agents sur le terrain. Personne ici ne souvenait d’un incident de ce type. Ni les éléments de police du 1er Arrondissement, les parieurs du PMU très nombreux dans le secteur. En somme, il ne s’est rien passé. Retour au Commissariat. Les policiers demandèrent à voir la blessure. On enleva la cotonnade et le sparadrap tâché d’une substance rougeâtre et… Patatras ! Que dalle ! Aucune trace d’agression. Et le bras ? Idem !
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Au cours de l’interrogatoire, le suspect a affirmé avoir reçu des soins appropriés au Centre de Santé Secondaire de Djélibougou. Ca, c’est une autre histoire. On remarquera, toute fois que le lieu l’agression présumée est très distante du quartier Djélibougou où il s’est rendu pour les soins. Il aurait dut se vider de son sang.
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Malgré qu’il soit mis devant le fait accompli, notre suspect jura mordicus avoir été agressé et dépouillé de la moto. Un dur ! N’est-ce pas ?
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B.S. Diarra
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