Bocari Tréta, secrétaire général du RPM :rnLa déchéance d’un homme

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Il fut un opposant de première heure, en Union Soviétique, au régime de Moussa Traoré. Considéré comme le mentor de l’actuel ministre de l’agriculture, Tiémoko Sangaré mais aussi de l’honorable député le Dr Abdramane Sylla, tous anciens universitaire de l’URSS, Bocari Tréta, le secrétaire général du RPM continue sa descente aux enfers. Celui qui considérait Choguel MAIGA, l’ex ministre de l’Industrie et du Commerce, comme un simple « laquais » du régime Moussa Traoré dans le pays de Gorbatchev, vit aujourd’hui des heures sombres. Très sombres même pour ce membre fondateur de l’ADEMA PASJ, le 1er parti du pays.

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Bocari Tréta, contrairement à beaucoup d’étudiants en ex Union Soviétique, ne s’intéressait ni aux blondes Natacha, ni aux devises étrangères, ni à voyager inlassablement en occident. Même si certains le soupçonnaient à l’époque d’être un ancien collaborateur des services de renseignements Russes, le KGB.

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Former idéologiquement les nouveaux arrivants contre l’ancien Président Moussa Traoré était l’exercice favori de l’homme. C’est dans ce contexte qu’il exercera une influence capitale sur nombre d’étudiants parmi lesquels Tiemoko Sangaré, l’actuel ministre de l’agriculture, qui devint son bras droit et son porteur de valise.

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Dans son foyer de Pavloskaia à Moscou, après les cours à l’université, Bocari Trétra, en chef, recevait et accompagnait les révolutionnaires en herbes qui venaient des foyers de Moscou ou d’autres villes de l’URSS.

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La minorité qui s’affichait avec lui était considérée comme des « morts vivants » par les partisans de l’UNJM (Union nationale des Jeunes du Mali), dirigée avec malice par un certain Choguel Kokala Maïga, le « petit Koroboro (sonrhaï) ». Et Choguel, de l’avis de tous ceux qui l’on côtoyé, était très brillant, toujours premier de la classe, malgré ses activités politiques. Les étudiants maliens en URSS voyaient en Choguel Kokala MAIGA un espion, celui qui transmettait à Sékou LY (ancien homme fort du régime Moussa Traoré), via l’ambassade du Mali, la liste des personnes qui fréquentaient Bocari TRETA et Tiemoko SANGARE, des hommes à abattre. Les étudiants qui avaient la malchance de voir leurs noms cités se voyaient souvent privés de complément de bourse.

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Après l’épopée russe, et à la ferveur des événements de mars 1991, la horde d’anciens étudiants devenus acteurs incontournables de la vie politique malienne continua de plus belle leur « guerre fratricide ». Deux clans voient alors le jour : des contre UDPM et des pro UDPM. Et c’est à juste raison que Bocari Tréta et ses élèves se retrouveront à l’ADEMA. D’aucuns voyaient en lui ministre de l’élevage, ou encore directeur des services renseignements. Mais non ! Malgré son rang de secrétaire général de l’ADEMA, on lui confia la CAMOPA (Cellule d’appui à la mise en oeuvre du plan d’action du MDRE). Les mauvaises langues disent qu’il nageait dans les milliards. Et sa gestion, dit-on peu orthodoxe, y a été décriée par tous. Entre temps, la scission à l’ADEMA, le parti des Abeilles envahis par les frelons (terme de feu Mohamed Lamine Traoré), était consommée. Ibrahim Boubacar Kéïta, alors Président du Parti, fit ses valises. Tréta le rejoindra son « banquier » et « protecteur ». Selon plusieurs sources, avant les événements du 26 mars 1991, le financement des agitations contre le régime UDPM en Europe de l’Est était en grande partie assurée par IBK alors en France.

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Tiemoko Sangaré lui restera un moment avant de rejoindre Mamadou Lamine Traoré au Miria. Ignorait-il peut être la contribution de IBK dans la survie de l’association des Etudiants et Stagiaires Maliens en Urss (AESMUS). La route des deux hommes se séparera.

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Paradoxe, les anciens de l’URSS n’ont toujours pas compris jusqu’à ce jour les liens qui existaient entre Tiemoko Sangaré et feu Mamadou Lamine Traoré, un ancien aussi de l’URSS.

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Bocari Tréta en quittant l’ADEMA au profit du RPM a commis la plus grande bourde de sa vie. N’occupant aucun poste stratégique dans l’administration, ni dans un projet, il ne fait que s’occuper de la gestion du RPM. L’homme, selon les mauvaises langues, a même des difficultés pour réparer sa Mercedes, un vieux cadeau d’IBK.

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Et paradoxalement, les « petits » qui sortirent de son école idéologique et qui dans un passé récent traînaient à ses pieds se sont taillés une place au soleil. L’honorable député de la commune IV le Dr SYLLA Abdramane fait parti de cela, tout comme Tiémoko Sangaré, son porteur de sac à l’Université. Lui est retourné à l’ADEMA après un long séjour au MIRIA. Il a compris certainement que la politique est un jeu intérêt. A-t-il eu tort ? Il est en tout cas aujourd’hui ministre.

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Ceux qui craignaient Bocari Treta comme la peste et évitaient tout contact avec lui sont aujourd’hui des directeurs généraux, des ministres ou ex ministres : Choguel K MAIGA figure parmi ceux-ci.

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Très déçu par sa position actuelle, Bocari Tréta, dit-on, pourrait franchir un jour le rubicond : quitter le RPM pour l’ADEMA, sa formation d’origine, ou même rejoindre ATT. La carte ATT est, semble-t-il, très jouable pour lui. Son rêve éternelle d’être ministre de la République sera alors réalisé.

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Igré Tolo

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