Au cours d’une conférence de presse, ce mercredi, le directeur général de la police, Inspecteur général Moussa Ag Infahi est revenu sur le bilan des activités menées par la police courant 2019. Le chef de la police s’est également inscrit en faux contre des allégations des grévistes qui projettent un sit-in 14-21 et 28 devant le Ministère de la sécurité.
– Maliweb.net – Pour cet inspecteur général de la police, 35 123 patrouilles ont été menées sur l’ensemble du territoire dont 18 552 dans le district de Bamako. Il ajoute que pour réaliser des telles opérations, il a nécessité un doublement de l’effectif permettant d’interpeller 32 650 personnes, transférées 15772 devant les tribunaux, 10 562 engins à deux roues et 784 quatre roues saisis essentiellement dans la ville de Bamako et dans les régions.
Toujours selon le directeur de la police, 13 628 cas d’accidents ont été recensés dans les voies publiques à Bamako contre 4334 dans les régions, 10 574 cas blessés dont 3194 dans le district de Bamako et 5612 cas de matériels détruits recensés dans l’année précédente. Ainsi, dans la même année, poursuit-il, la police a établi 220 160 cartes d’identité pour une somme de plus 400 millions de FCFA.
Réponse à la coalition des syndicats de la police
L’occasion était bonne pour le chef de la police de répondre aux revendications catégorielles de ses éléments. D’emblée, il rétorquera qu’aucune raison ne justifie le sit-in prévu devant le ministère de la Sécurité à partir de ce vendredi 14 février. En effet, la Coalition des syndicats de la Police doit tenir des sit-in les 14, 21 et 28 février 2020 devant le ministère de la Sécurité et de la protection civile. Pour cause, contraindre les autorités à respecter leurs doléances relatives « à la régularisation des policiers suspendus ou radiés de 2012 à nos jours au nom de la réconciliation et l’attribution des primes aux événements de la BAC, BSI, CCR, STT, Aéroports, Immigration,)
Pour le conférencier, la gestion de certains points de revendications relatifs aux déserteurs ou les radiés de 2012 à nos jours ne relève pas des compétences du Ministère de la Sécurité. A l’en croire, ce cas est géré par la commission démobilisation, désarmement et réinsertion (DDR). Et l’inspecteur général de la police de poursuivre que c’est un arrêté qui a acté leur radiation et il faut un autre pour leur intégration. « Ils ont été radiés pour des raisons suffisantes. Il y a d’autres qui ont été même radiés par une décision de justice », explique-t-il.
En outre, il a balayé d’un revers de mains les allégations à la coalition des syndicats qui font état que des primes ne sont attribuées qu’aux unités de police susmentionnées. Pour ce faire, il dira qu’il peut accepter que les syndicalistes disent que les primes ne sont pas suffisantes, mais point de dire qu’elles ne sont pas versées.
« Je m’inscris en faux que la BAC et la BSI n’ont pas de primes », a-t-il protesté. En rappelant que ces corps de la police bénéficient des primes de responsabilité, d’indemnités de logement, des allocations de stage à l’extérieur. Eu regard de tout cela, il demande à la coalition des syndicats de police d’être reconnaissante et de faire des efforts vis-à-vis de l’Etat.
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net