Assassinat du commissaire de Niono : Y a- t-il eu manipulation ?

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Des jeunes qui quittent Bamako pour aller organiser une marche à Niono : il y a de quoi s’interroger. Mais, des vidéos postées sur les réseaux sociaux, indiquent qu’une attente avait été trouvée entre les jeunes et le commissariat adjoint de Niono et que la marche n’avait plus sa raison d’être. Dans ces vidéos, on voit les organisateurs de la marche du 22 septembre, saluer l’engagement du commissaire adjoint et de tous les policiers de Niono. A les entendre, jeunes et forces de l’ordre allaient désormais se donner la main, pour la sécurité et le développement de Niono. Mais, qu’est ce qui a pu se passer pour que la situation se dégénère au point d’arriver à mettre le feu au commissariat, brûler des véhicules puis lyncher à mort le commissaire principal ? Une enquête a été ouverte pour situer les responsabilités. Mais, en attendant le doute subsiste.

Ce qui s’est passé à Niono, a été condamné par tous ceux qui militent en faveur de la paix au Mali. Le commissariat de police a été saccagé puis incendié ; le commissaire principal, lynché à mort ; un véhicule de police, brûlé ; des manifestants blessés parmi lesquels on déplore également un mort. Rien ne justifie de tels actes dans un Etat de droit. Mais, au Mali d’aujourd’hui, tout est possible, depuis la crise multidimensionnelle de 2012.

Parmi les organisateurs de la marche du 22 septembre qui devait avoir lieu à Niono, des jeunes venus de Bamako, les mêmes qui sont impliqués dans plusieurs manifestations à travers le pays. Y aurait-il des jeunes manipulés pour semer le désordre dans le pays ?

Les enquêtes ouvertes à Niono, devraient permettre d’être mieux fixés. A moins qu’elles n’aboutissent jamais.

D’autres inconnus dans l’affaire de Niono, se situent au niveau de la non-intervention de la gendarmerie et de la garde nationale, situées non loin du commissariat qui a été attaqué par les manifestants. Leur intervention aurait-elle permis d’éviter le pire ? Si oui, il y a lieu de se demander pourquoi, elles n’ont pas intervenu ?

Voilà autant de questions et d’interrogations qui rendent floue la situation à Niono et pour laquelle aucune réponse n’a été, pour le moment, donné. Seule certitude : le commissaire de police de Niono a perdu la vie lors d’une manifestation qui ne devrait pas avoir lieu au regard des informations circulations sur les réseaux sociaux faisant état d’une attente trouvée entre les organisateurs principaux de la marche et certains responsables du commissariat concerné. En attendant que toute la lumière soit faite sur cette affaire qui n’honore pas le Mali, gardons-nous de tout acte qui met en péril l’union et la cohésion sociale.

Sinaly

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1 commentaire

  1. L’enquete en cours déterminera les circonstances dans lesquelles le CD Issiaka Tounkara a été assassine. Avant même les conclusions de cette enquête , il faut retenir le manque de collaboration entre les forces de sécurité à Niono où les gendarmes et gardes sont restés indifferents . Malgré qu’elles relèvent du même département de la sécurité , la Police a été abandonnée par la gendarmerie et la garde nationale . Si elles avaient intervenues, le crime allait être évité . Ce manque de collaboration dénote un malaise au sein des forces de sécurité qui pourrait avoir des conséquences graves dans la protection des personnes et des biens.

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