Arrêt des prélèvements au titre de L’AMO : Le Commandant du GMS, le Contrôleur général Moussa Camara, brave le président ATT

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Le bras de fer opposant le comité syndical du GMS à sa hiérarchie est loin de connaitre son épilogue. Après avoir obtenu l’annulation pure et simple des sanctions disciplinaires infligées  à des militants ayant participé à la marche de protestation contre l’Assurance maladie obligatoire du 30 Novembre 2011, le syndicat se dit harcelé par le nouveau Commandant du GMS qui, contre des instructions présidentielles, a décidé de sanctionner les policiers qui ont marché. Pour montrer qu’il n’entend pas se laisser faire, le syndicat a organisé une assemblée générale au cours de laquelle des doléances ont été adressées à la hiérarchie. C’était le jeudi 19 janvier. Ayant senti la tension monter, le Commandant du GMS a tout simplement fui, abandonnant ses bureaux assiégés par les syndicalistes. 


Les points de revendication étaient les suivants : l’annulation pure et simple des sanctions disciplinaires infligées à des militants ayant participé à la marche de protestation contre l’assurance maladie obligatoire du 30 novembre 2011, la dotation intégrale de tout le GMS (maintien d’ordre et compagnie de la circulation routière) et la section musique de la police avant le 20 Janvier. Il y a lieu de rappeler que depuis 2005, la police malienne n’a pas été dotée quand bien même, chaque année, 800 millions de FCFA  y sont consacrés.  S’y ajoutent la mise en condition des locaux de l’ex-commissariat du 4ème  Arrondissement occupé par une compagnie du GMS et  la distribution immédiate des 25 pistolets Beretta FS 92 de la CCR au titre de l’année 2011. Les négociations engagées à cet effet se sont soldées par un échec. "Le Commandant du GMS a fait savoir au syndicat qu’il est pour l’assurance maladie obligatoire et qu’il fera en sorte qu’elle soit appliquée. Mieux, s’agissant des autres points de revendication, Moussa Camara avait fait la sourde oreille et n’avait pas daigné coopérer avec le syndicat" a confié un syndicaliste.


Pour faire entendre raison au Contrôleur général Moussa Camara, le syndicat a tenu une rencontre au GMS le 18 janvier au cours de laquelle, il a décidé de mettre à exécution sa menace. Une consigne ferme a été donnée au Secrétaire général de la CCR, l’adjudant Boubacar Dogoré, afin qu’il rappelle tous ses éléments à partir de 00H à l’exception des postes de garde relevant de la DGPN et certaines structures stratégiques comme la BCEAO, PMU-MALI, le CASINO de l’Amitié, les hôpitaux,  les ambassades  de la Russie et de la Chine. Le jeudi 19 janvier une autre assemblée a été convoquée devant les bureaux du Commandant  en chef du GMS. Là, les policiers ont décidé d’interdire tout accès du Commandant à ses bureaux. Ce, jusqu’à la satisfaction totale des revendications.


Toutefois, à la suite de multiples tractations menées par le chef de la voie publique, l’Inspecteur de classe exceptionnelle, CHeick Oumar Traoré et le Major Hamidou Togola, un des premiers responsables de la SPN, le syndicat est revenu à de meilleurs sentiments et a, du coup, invité les policiers à regagner les différents carrefours pour ne pas pénaliser les paisibles citoyens. 


Par contre, des dizaines de policiers sont restés assis devant les bureaux du Commandant durant toute la journée pour l’empêcher d’y accéder.  Le siège ne sera levé qu’avec l’arrivée d’une délégation composée des représentants des syndicats des Commissaires et Inspecteurs de police. Ils étaient munis de la décision qui annule les sanctions prises à l’encontre des policiers. Cette décision était signée des mains du Commandant en chef. Au même moment, la dotation a commencé par la 1ère compagnie à savoir le maintien d’ordre et la compagnie de la circulation routière si bien que les syndicalistes ont levé le siège. Toutefois, un délai de 30 jours a été accordé à la hiérarchie pour l’amélioration des conditions de travail de l’ex 4ème Arrondissement. Mais force est de constater que la dotation est encore incomplète. Puisque les éléments de ce Commissariat  n’ont eu qu’un pantalon et une chemise. Ils n’ont pas reçu de bérets, képis encore moins de chaussures. "Si le reste des doléances n’est pas satisfait d’ici à 30 jours, nous nous réservons le droit de reprendre les mouvements" ont averti les syndicalistes.                                                                     

  Diakaridia YOSSI

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