Après son limogeage à la tête de la police nationale : Niamé Kéita déclare la guerre à Sadio Gassama et ATT

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Depuis belle lurette, on savait que le torchon brûlait entre le ministre de la sécurité et de la protection civile, le Général Sadio Gassama et l’ancien directeur général de la Police nationale, l’inspecteur général de police, Niamé Kéïta. C’était un secret de polichinelle. Les deux hommes ne s’aiment pas. L’un porte une haine contre l’autre. Le 10 juin dernier dans les colonnes de notre confrère quotidien ‘’L’indépendant’’, l’inspecteur général de police a pris le risque de réagir aux déclarations du président de la République, Amadou Toumani Touré, qui avait affirmé que son limogeage à la tête de la police est dû à son refus de sanctionner.

Dans sa colère, l’ancien patron de la police va jusqu’à traiter de ‘’menteur’’  ou encore de ‘’traître’’ le ministre de la sécurité intérieure et de la protection civile qui serait un ‘’porte-galon félon’’ contrairement à lui. Cette sortie médiatique est malsaine, improductive, dévastatrice et suicidaire de la part d’un officier général de son rang qui doit faire preuve de son devoir de réserve en toute circonstance. Les propos tenus sont durs et indignes de lui. A la limite, ils portent un sacré coup à la discipline au sein des forces armées et de sécurité. Si ce n’est pas dans une République bananière comme le Mali, de telles choses n’auraient jamais pu se produire. C’est ici au Mali et nulle part que des directeurs généraux osent défier les ministres de la République en toute impunité. Où est donc le lien de subordination ? Qui commande qui ?   

Plutôt que de verser dans une polémique inutile, Niamé Kéïta aurait dû aller se reposer avec une conscience tranquille. Après une traversée de désert, Niamé Kéïta a toutes les raisons d’être fier aujourd’hui d’avoir rendu un énorme service à la nation. Désormais le gros malinké doit se rappeler constamment cette assertion selon laquelle ‘’ seul le silence est grand, tout le reste est faiblesse’’. Mais, de son côté, le ministre Sadio Gassama doit aussi comprendre qu’on ne tire pas sur un corbillard.

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