Après les accrochages survenus, dimanche 18 septembre au GMS, entre groupes rivaux de la police : Le Directeur général, Mamadou Diagouraga, a ouvert une enquête

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Le pire a été évité in extremis, le dimanche 18 septembre, au Groupement mobile de sécurité à l’occasion d’une rencontre  de réconciliation entre les deux tendances rivales du syndicat de la police nationale. Il s’agit de la tendance du Commissaire Tidiane Coulibaly et celle de l’adjudant Siméon Kéita. La rencontre, qui a été convoquée à l’initiative de Tidiane Coulibaly, a vite dégénérée en affrontement entre les deux parties avec usage d’armes blanches. Informé de la situation, le Directeur général de la police s’est déplacé sur les lieux pour vite y mettre un terme. Il a instruit au Commissaire du 2ème arrondissement d’ouvrir une enquête pour situer les responsabilités.

Sur le flanc de la colline dans l’enceinte du GMS où devait se tenir la rencontre, les deux camps venus pour faire la paix, se sont aussitôt affrontés à coups  d’armes blanches. N’eût été l’arrivée précipitée du Directeur général de la police, Mamadou Diagouraga, informé par son Cabinet, le pire se serait réalisé.

Le patron de la police a aussitôt instruit au Commissaire du deuxième arrondissement d’ouvrir une enquête. Il est chargé de mener les investigations avant de déposer son rapport sur la table du Directeur. Certainement que des sanctions vont tomber à la Bourse du travail.

Au cours de cette rencontre à laquelle ont pris part de nombreux éléments de la police acquis au Commissaire Tidiane Coulibaly, on s’est dit partisan de la paix et de la cohésion au sein de la police nationale. «Malheureusement, avons vu surgir un autre groupe de policiers dont certains portaient des armes. Arrivé au niveau de Cheick Hamala Diakité, une de mes connaissances, un certain Yaya Niambélé, s’est aussitôt mis à l’insulter, aidé en cela par d’autres policiers qui l’accompagnaient. Cheick Hamala, aux dires de Tidiane Coulibaly, s’est défendu. "Ses agresseurs ont dégainé leurs armes et se sont mis à le menacer. Il s’est aussi servi de son arme, un  pistolet qu’il portait, pour les en dissuader" a rapporté Tidiane Coulibaly. Qui ajoute que c’est au cours des échauffourées que le Directeur général, Mamadou Diagouraga, celui du Groupement mobile de sécurité, Mady Fofana, sont venus sur les lieux pour calmer les éléments.

Cependant, à croire Tidiane Coulibaly, qui revendique la présidence de l’association, l’autre tendance à savoir celle de Siméon Kéita, est dans l’illégalité. Dans la foulée, il a tenu à préciser que lui et ses éléments ne se laisseront plus faire. "Trop c’est trop", a-t-il clamé.

Il dit déplorer que chaque fois, ce sont ses éléments à lui qui se font marcher sur les pieds. Il en veut pour preuve les incidents du 1er mai sur le Boulevard de l’indépendance. Une affaire classée sans suite.

De l’autre côté, c’est-à-dire, dans le camp de Siméon Kéïta, on n’a pas voulu commenter les faits. On estime que c’est un incident regrettable qui ne grandit pas la police. Là, on dit plutôt avoir été attaqué les premiers. On dit se réserver d’ici la fin des enquêtes. Qui vont situer les responsabilités.

Par ailleurs, il est à noter que la crise qui secoue le syndicat national de la police prouve, une fois de plus, l’incapacité de l’administration à situer les responsabilités et maintenir la cohésion dans ce corps très sensible des forces de sécurité.

Abdoulaye DIARRA

 

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