À la faveur d’une conférence de presse, les membres du Syndicat Autonome de la Police Nationale du Mali (SAP) ont montré leurs indignations contre le Général de Brigade Salif Traoré, Ministre de la sécurité intérieure et de la protection civile du Mali. Celui-là tardeà prendre en compte certaines préoccupations majeures de la flicaille, qui contribuent d’ailleurs à la promotion d’une police nationale digne de ce nom. C’était le samedi 31 mars 2018 dernier dans les locaux du carrefour des jeunes de Bamako, sous l’égide du Sergent-chef Bougouna Baba Dembélé, secrétaire général du SAP.
Le syndicat autonome de la Police(SAP) opte pour l’amélioration des conditions de vie et de travail de la flicaille. Pour ce faire, ce comité syndical est plus que jamais déterminer à relever ce défi. En synergie avec les autres syndicats de la police nationale, des points de revendication ont été mis sur la table du Ministre de tutelle. Il s’agit de la qualité Officier de Police Judiciaire (OPJ) aux sous-officiers et officiers dans les conditions prévues par la loi ; l’augmentation de 5 ans de la limite d’âge à la retraite des sous-officiers et officiers au concours professionnel; la création des postes pour les hauts fonctionnaires dans les instances diplomatiques et départements ministériels. Auxquels s’ajoutent la passerelle comme une autre voie d’accès à l’ascension professionnelle dans le corps des officiers et commissaires de police ;la grille indiciaire ; le décret 351 portant l’octroi des primes ; la réintégration des policiers radiés ; la régularisation administrative et financière des policiers réintégrés à savoir : l’adjudant-chef Youssouf Fofana matricule 3292 et le sergent-chef Cheick Hamala Diakité matricule 4247.
Outre ces points qui concernent les agents de la police en général, la Brigade Anti-Criminalité (BAC) sollicite l’élargissement des équipes de patrouilles jours et nuits à deux équipes ; la création d’une tenue propre à la BAC ; les moyens de déplacement adéquats; la dotation individuelle en certains équipements (un talker Walker et un tonfan électrique). S’y ajoute, l’organisation des séances de tir pour la maîtrise de certaines armes, dont le PM et le PA (le Beretta 92 F5 et le NORINGO NP42). Tout en autorisant le SAP à entrer en contact sous l’effigie de la BAC avec certaines ONG ou entreprises privées pour des partenariats gagnants-gagnants.
Il ressort de cette conférence de presse que ces points de revendication ci-dessus cités suscitent les débats entre les syndicats de la police et le Ministre de la sécurité qui tarde à prendre des dispositions adéquates pour décanter la situation. D’où la colère du syndicat autonome de la police (SAP).
Selon les membres du syndicat, le retard dans le traitement de ces points découle de la mauvaise volonté du Ministre de tutelle, le Général de Brigade Salif Traoré. Plus loin, ils dénoncent la négligence de ce dernier qui évite d’ailleurs les syndicats. « Notre mission est de protéger les personnes et leurs biens, mais cela se doit dans les meilleures conditions », déclarent-ils.
Par conséquent, le Syndicat Autonome de la Police menace d’observer des journées mortes, si leurs préoccupations ne sont pas prises en compte, sous peu.
Adama Coulibaly