Agression des militants et responsables de l’UNTM : Les policiers fautifs sur des braises

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Le groupe de fonctionnaires de la police, qui a tabassé violemment les responsables et militants de l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) lors du défilé commémoratif du 1er mai 2011, cherche activement tous les moyens pour échapper à la justice.

 

Actuellement, le regret est dans le mobile des 34 fonctionnaires de police coupables de l’agression des responsables et militants de l’UNTM. Cette infraction commise par ces derniers est qualifiée par la loi de violences, voies de fait, coups et blessures volontaires. Ce sont des  faits prévus et punis par l’article 207 du code pénal de notre pays. Pire, cette barbarie a été commise sous le regard impuissant de six ministres du gouvernement malien, dont le ministre en charge de la Sécurité Intérieure et de la Protection Civile, le général Sadio Gassama. Toute chose qui complique davantage l’acte de ces flics qualifié d’indiscipline. Pour sa part, l’UNTM représentée par son secrétaire général, Siaka Diakité, a porté plainte contre les agents auteurs de ces agressions afin que des poursuites judiciaires soient engagées à leur encontre. Conformément, aux textes.             

Par ailleurs, l’UNTM a ensuite inscrit cette affaire parmi les points de revendication de son préavis de grève. De son côté, le gouvernement s’est engagé, à cet effet, à prendre des sanctions disciplinaires et des actions pénales en cours. C’est ainsi que la gendarmerie a été saisie de prendre le dossier en main.

Sauve-qui-peut

 

A son tour, la direction de la gendarmerie a adressé une lettre, à son homologue de la police nationale pour une mise à sa disposition des éléments impliqués dans l’agression des responsables et militants de l’UNTM. Contre toute entente, aucun des 34 fonctionnaires de police n’a répondu à l’appel de la gendarmerie. Désobéis,  le directeur général de la police nationale, l’inspecteur général Mamadou Diagouraga a lancé un ultimatum d’envoyer son rapport au département de la Sécurité afin de rendre compte au président ATT. Sauf si les présumés se rendent individuellement à la gendarmerie.  Tout en faisant savoir au groupe agresseur qu’il n’y a pas question de syndicat et qu’il s’agit d’une affaire concernant la police. Donc, que tous les policiers sont sujets de droit. A commencer par lui-même. Depuis cet ultimatum, le groupe de policiers impliqué dans cette agression ne dort plus d’un demi-œil. A commencer par  leur chef de file, Siméon Kéita. Après l’échec d’une solution à travers des démarches nocturnes, Siméon et sa bande optent pour toute stratégie susceptible de sauver leur tête. Du coup, une commission de sages de la société civile débarque auprès du ministre Sadio Gassama. Afin que ce dernier intervient à leur faveur. Mais le ministre est clair : « pas question d’intervenir…il appartient à la justice de trancher… », a-t-il lancé aux négociateurs. Il faut, par ailleurs, noter que le ministre est extrêmement touché par cette affaire. Car, ladite indiscipline a été faite sous ses yeux. D’ailleurs, Mamadou Famakan Coulibaly (l’un des responsables de l’UNTM dont les habits ont été mis en lambeaux) est allé déposer ses habits partis en lambeaux lors de cette barbarie, sous les pieds du ministre de la Sécurité. Autrement dit, le ministre de la Sécurité Intérieure est le plus indigné par cette affaire.                          

En outre, après l’échec de  la négociation auprès du ministre, Siméon et ses poulains se sont rendus à la CSTM (la Confédération syndicale que dirige M Guindo)  afin d’avoir un soutien. Tout en exprimant que l’agression commise n’est pas un problème administratif, mais plutôt un problème de syndicat. Mais aussi, que le gouvernement veut leurs têtes suite à leur opposition à l’AMO. Cette démarche a, aussi, été vaine.  N’ayant plus d’autres solutions, Siméon et ses disciples ont choisi d’intoxiquer les jeunes policiers du GMS (groupement du maintien de la sécurité) pour avoir leur appui.  Pour ce faire, ils sèment la terreur dans la tête des jeunes policiers que le département de la Sécurité et la direction générale de la police nationale orchestrent une stratégie pour leur livrer à la gendarmerie. Un corps qui ne s’est jamais entendu avec la police, selon eux. Autrement dit, que la stratégie est de créer la polémique. Histoire de faire révolter les jeunes policiers contre la gestion du dossier    par la gendarmerie. Mais, les jeunes ne se sont pas laissé faire.    Actuellement, c’est le sauve-qui-peut au sein du groupe des fonctionnaires agresseurs de la police. Ceux qui sont conscients qu’il n’y a plus d’échappatoire ont décidé d’aller  répondre à leur convocation à la gendarmerie.  Les plus récalcitrants se campent sur  leur position de ne pas bouger d’un iota.   De toute façon,  de la présidence à la direction générale de la police nationale, tout le monde  est unanime que  justice soit faite. Selon le président ATT, il n’est pas question que quelques éléments pourrissent la corporation de la police. Les indisciplinés seront radiés.                                        

 

   A suivre…     

 

Oumar Diakité 

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