C’est sans appel : les autorités compétentes de notre pays viennent de saisir le procureur Sombé Théra, par rapport au dossier des 34 fonctionnaires de police qui ont agressé les militants et responsables de l’UNTM, lors du défilé du 1er mai 2011. Afin que ce dernier confie au juge d’instruction le dossier.
L’affaire dite de « l’agression des militants et responsables de l’UNTM », lors du défilé du 1er mai dernier connaîtra, bientôt, son épilogue. Décidément, les autorités sont décidées à ne donner aucune échappatoire aux 34 fonctionnaires de police qui ont agressé les responsables et militants de l’UNTM. Ces derniers (les 34 fonctionnaires de police agresseurs) ont commis une indiscipline qualifiée de très grave en tabassant les responsables de l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM). Une indiscipline qui s’est produite sous l’œil impuissant des membres du gouvernement. Au nombre desquels, le ministre Sadio Gassama du département de la Sécurité Intérieure et Maharafa Traoré de la Justice, Garde des Sceaux.
Pour cette raison, l’Etat malien, à commencer par le président ATT lui-même et le pouvoir exécutif, sont unanime pour punir avec la dernière rigueur les policiers qui ont joué aux délinquants. Pour un départ, la gendarmerie nationale a été saisie du dossier par les autorités compétentes.
L’affaire devant le juge d’instruction
Craignant la gendarmerie nationale, ces 34 policiers fautifs ont demandé de confier l’affaire, soit à la police de la Brigade d’Investigation Judiciaire (BIJ) ou à un juge d’instruction. Tout en estimant que la gendarmerie procédera autrement à leur encontre. Quel comble ! C’est maintenant qu’ils se rendent à l’évidence de leur forfait. Car les autorités ne décolèrent pas. Néanmoins, elles (autorités) s’opposent à ce que l’affaire soit confiée à la BIJ.
Par contre, une demande a été adressée au procureur Sombé Théra afin de commettre un juge d’instruction qui s’occupera du dossier. Présentement, la justice, selon une source judiciaire, est en train d’établir les convocations personnelles qui seront adressées aux 34 fonctionnaires de police responsables de cet acte d’indiscipline.
Par ailleurs, ces policiers agresseurs, qui se disent des hommes de droit, du moins des sortants de la FSJP (faculté des sciences juridiques et politique), pensent avoir des portes de sortie quand l’affaire est au niveau d’un juge d’instruction. Contrairement à cette idée, les policiers agresseurs doivent raisonner qu’aucun d’entre eux ne saurait échapper si, toutefois, le Droit est droit au Mali. Si les faits s’avèrent vrais, les coupables seront condamnés et déférés directement à la prison centrale de Bamako.
Pour sa part, le DG de la police nationale a, déjà, craché ses quatre vérités : pas question d’intervenir après que l’affaire ait été instruit par le juge d’instruction. Mais, les fauteurs pouvaient bénéficier d’une liberté provisoire, si c’était la gendarmerie qui devrait faire les enquêtes préliminaires.
Selon le DG de la police, le Général Mamadou Diagouraga, ce n’est pas cette affaire qui va créer un bras de fer entre la justice et la police. « Tous les coupables vont purger leur peine. Afin que cela ne se reproduise plus jamais dans notre pays. Que personne ne soit au dessus de la loi ! »Pour le moment, les policiers agresseurs demeurent dans les mailles de la justice. A suivre…
Oumar Diakité