Agression des militants de l’UNTM lors du défilé du 1er mai : Bientôt les policiers agresseurs aux arrêts

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C’est sans appel : le groupe de fonctionnaires de la police, qui a agressé les militants et les invités de l’UNTM, lors  du défilé du 1er mai 2011, sera bientôt mis aux arrêts. Le gouvernement a donné l’assurance dans le procès-verbal de conciliation, signé entre lui, le centre national du patronat du Mali (CNPM) et l’UNTM. L’information a été donnée, hier par le secrétaire général de l’UNTM, Siaka Diakité, à la faveur d’une conférence de presse que la centrale syndicale a animé à la bourse du travail.

En effet, suite au préavis de grève en date du 8 septembre dernier déposé par le Bureau Exécutif de l’Union nationale des travailleurs du Mali (BE-UNTM), le ministre du Travail et de la Fonction Publique par Arrêté N°2011-3893/MTFP-SG du 28 septembre 2011, a mis en place une commission de conciliation. Cette  commission était composée de plus de dix ministres du gouvernement, du représentant du CNPM et ceux de l’UNTM. Après 72h de débat (du 30 septembre au 2 octobre dernier),  dans la salle de conférence du ministère du Travail et de la Fonction Publique, cette  commission de conciliation  a examiné les 16 points de revendication du préavis de grève. Dont l’affaire concernant l’agression des militants et les invités de l’UNTM lors du défilé du 1er mai 2011.  Une  affaire qui s’est déroulée devant neuf ministres du gouvernement. Pour l’occasion, un membre du bureau de l’UNTM,  Mamadou Famankan Coulibaly, a été battu jusqu’à être mis à nu par le fait que ses habits ont été réduits en loque. C’est ainsi que l’UNTM a inscris ce point dans les revendications qu’il a adressé au gouvernement. Tout  en insistant sur l’application d’une sanction contre les policiers fauteurs de trouble.

Voyant la quiétude du pays en danger, comme par rapport à toutes les autres doléances, le gouvernement du Mali a pris l’engagement de satisfaire les revendications de l’union des travailleurs à travers la signature du procès-verbal, signé le week-end dernier. Cette application sera effective dans un plus bref délai.

D’ailleurs, d’ores et déjà, la mise en application de certains points de revendications a commencé. En revanche, le gouvernement a été très ferme par rapport au cas des policiers qui ont agressé les membres de l’UNTM.

 « Le gouvernement a rendu compte des sanctions disciplinaires prises à l’encontre des éléments fauteurs de trouble », précise le procès-verbal de conciliation. En clair, l’Etat du Mali s’engage à prendre des sanctions disciplinaires contre le groupe de policiers agresseurs lors des festivités du 1er mai dernier.

Pour sa part, l’UNTM a pris acte. En plus des sanctions du gouvernement, l’union des travailleurs tient au processus pénal en cours. Toute chose qui a été  d’emblée  acceptée. Mieux, sur ce point, le secrétaire général de l’UNTM, Siaka Diakité, a informé la presse que le dossier est confié à la gendarmerie nationale. 

 Ainsi, en référence à l’accord conclu entre le gouvernement, le CNPM et l’UNTM, concernant l’affaire dite de l’agression des membres de l’UNTM, les policiers agresseurs seront sévèrement sanctionnés. Des sanctions qui peuvent aller jusqu’à la radiation. Faut-il noter que ladite conférence de presse s’est tenue en présence du secrétaire général de la section syndicale de la police (SNP), le commissaire Tidiani Coulibaly.

 Affaire à suivre…

Oumar Diakité   

 

 

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