Après les arrestations des 16 syndicalistes perturbateurs de la police nationale, on était sans nouvelle du secrétaire général du syndicat de la police nationale, l’adjudant chef Siméon Keita, qui avait trouvé refuge dans une paroisse derrière la ville garnison de Kati. Pendant ce temps ses camarades syndicalistes étaient cloîtrés depuis le vendredi 5 avril entre les quatre murs dans un camp militaire de la place.
Le lundi dernier Siméon été aperçu à l’école nationale de police où il est en formation spéciale avec d’autres fonctionnaires de police. Convoqué le mardi au camp I de la gendarmerie à Darsalam, le chef de la SPN sera auditionné puis gardé , de même que son compère Ousmane Touré. Les enquêtes et les auditions se poursuivent malgré des mises en scène de grève de la faim du premier groupe des 16.
Le ministre de la Sécurité Intérieure, le général de gendarmerie Tiéfing Konaté est aujourd’hui, plus que jamais déterminé à sortir pour de bon cette vermine qui avait tendance à s’installer confortablement au sein de ce corps. Humilié et traité de tous les noms d’oiseaux de mauvais augures, le Général Tiéfing a, cette fois-ci sue réagir avec fermeté. Sa démission en main, il insistera auprès du chef du gouvernement afin que les auteurs de cette insécurité soit arrêtés. Il fallait faire un choix entre lui et syndicalistes perturbateurs. Il aura les coudées franches du chef du gouvernement.
Les populations suivent de près l’évolution de la situation. Pour la quasi-totalité des maliens, le ministre doit aller jusqu’au bout de son action. Il faut radier ces éléments et les mettre à la disposition de la justice, afin qu’ils répondent des actes graves qu’ils ont posé. C’est en posant de tels actes que l’on commencera par restaurer la discipline et la chaîne de commandement. La radiation des effectifs de la police nationale et la mise à disposition de ces éléments est aujourd’hui une nécessité. Le général Tiéfing ne doit pas reculer car c’est de sa personnalité voire son honneur souillé qu’il est question. Après le limogeage du directeur général Wodiouma Koné, de Sanogo, de Soumaïla Coulibaly (démissionnaire), le ministre doit poursuivre son nettoyage. La récréation qui a trop duré a permis de battre copieusement le chef de l’état par intérim du Mali au su et au vu des forces de sécurité, d’enlever et de battre des journalistes, des directeurs de journaux et de paisibles citoyens. Heureusement que l’on peut compter sur la fermeté du nouveau DG de la police, Alioune Diamounténé qui est un homme de poigne, un vieux briscard et ne badine pas avec le règlement. Le choix de Tiéfing est-il le bon ? A l’œuvre on jugera le DG Alioune Diamounténè qui, a peine nommé, reçoit l’ultimatum des syndicalistes par rapport à la libération dans les 48 heures de leurs camarades arrêtés.
Sinaly
La liste des fonctionnaires de la police arrêtés
Siméon Keita
Ousmane Touré
Major Hamidou Togola
Siriman Fané
Mamadou Y Diarra
Drissa Traoré
Moussa D Diarra
Samba Diakité
Yaya Sanogo
Ousmane Dembélé
Safiatou Sangaré
Ibrahim Dembélé
Mohamed Mounkoro
Moussa Cissé
Samba Diakité
Souleymane Cheick Fissourou
Fadiala Maiga
Fatoumata Konaté
Attention de ne pas se tromper de combat. Si nettoyage il y a, c’est le Mali entier qu’il faut nettoyer jusqu’aux sommets de l’Etat où le pourrissement est total.
Comment peut-on appeler à la liquidation des syndicats ou des patriotes, pendant que des élites criminelles et prédatrices s’accrochent au pouvoir avec le soutien des Occidentaux et des satrapes de la CEDEAO qui n’arrêtent pas de nous berner, en prétendant hypocritement vouloir la démocratie au Mali ? Cette démocratie formelle bourgeoise, néocoloniale réactionnaire, financée par eux pour livrer l’Etat aux fantoches locaux et aux intérêts des multinationales occidentales.
Il faut être débilité et « crassement réactionnaire » comme ce pauvre immigré malien qui a fuit la misère structurelle imposée au Mali et qui sous le pseudo de “A vendre stock de pseudos état neuf” signe des posts de soutien à un ordre françafricain mafieux et corrompu de tortionnaires au pouvoir et dont le sport favori reste la guerre aux travailleurs et aux syndicats. A celui-là précisément, je veux dire cette chiure, on a envie de lui dire de s’occuper plutôt du python qu’il traine entre les jambes et de son trou de latrine. Et à tous ses semblables antidémocrates qui sont à combattre, ils doivent savoir ce minimum : même en situation néocoloniale, les syndicats, ces organes de lutte des travailleurs sont utiles et nécessaires aux fondements d’un Mali même comprado-bourgeois. Ces débilités doivent savoir qu’ici, la priorité reste avant tout, la lutte contre le retour du colonialisme et son allié naturel l’islam wahhabite conservateur et rétrograde. Tous les deux, colonialisme et islam conservateur, sur tous les plans, minent nos sociétés.
dibi, ta tirade est digne de la grande époque de la CGT du livre (en France… où tu réside semble-t-il), organe paramilitaire servant les intérêts d’un parti communiste tellement rétrograde qu’il faisait honte à l’URSS. Tu sais au moins que ton cher syndicat vendait ses grèves aux plus offrants ? Non, vraiment ? Alors soit tu es vraiment trop bas dans la hiérarchie de la CGT (ou de SUD) pour savoir cela, soit tu ne veux vraiment pas te souvenir de ces grèves négociées avec des… comment dis-tu encore ? « crassement réactionnaire ». Je me souviens de ces négociations “secrètes” avec les responsables (j’adore ce terme quand je pense à eux) de la CGT et du parti communiste pour leur demander qui était la multinationale qui avait financé la grève… pour pouvoir contrer l’opération de déstabilisation.
Je me souviens de ces grèves dures (et financées)… que les grévistes un peu moins cons que la moyenne avaient du mal à comprendre. De ces trahisons des dirigeants syndicaux…
Je te rejoins toutefois sur un point.
“Si nettoyage il y a, c’est le Mali entier qu’il faut nettoyer jusqu’aux sommets de l’Etat où le pourrissement est total.”
Mais si ton combat est louable, croire que le monde entier en veut au Mali, aux noirs, aux pauvres est une réduction intellectuelle trop simpliste pour porter un espoir.
Croire que la monde est divisé en bons communistes et en méchants impérialistes “bourgeois, néocolonialistes réactionnaires”… c’est un peu limité comme pensée.
J’ai horreur des bourgeois et de beaucoup de leurs “valeurs” mais j’ai trop voyagé, trop croisé de peuples pour croire à la grandeur d’âme des révolutionnaires… raison de plus des révolutionnaires citadins.
Il faut se donner un idéal “presque” inatteignable pour aller loin… mais toutefois “presque” réalisable, sinon, on ne fait que brasser du vent. On casse mais ne construit rien !
Il est temps en effet de nettoyer les corps d’armée et de police des éléments perturbateurs, des voyous, des corrompus, des incompétents, des voleurs, des assassins,… n’est-il pas plus facile d’entourer les garnisons d’une clôture et de changer le panneau au dessus de l’entrée pour le remplacer par: PRISON D’ETAT ?
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