Affrontement entre policiers : Commissaire Siriman Fané aux arrêts, Simion Keita en fuite

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Des policiers maliens,  (photo archives)
Des policiers maliens, (photo archives)

La soirée du jeudi 04 avril dernier a été une fois encore chaude au Groupement Mobile de Sécurité (GMS) sis à N’Tomikoroboubou. En effet, les policiers se sont encore illustrés en tirant les uns sur les autres. Pour en avoir le cœur net, nous avons interrogé les deux camps. Nous sommes allés d’abord voir du côté du Mouvement du Renouveau de la Police.

On se rappelle que suite aux agissements du syndicat de la police, un mouvement du renouveau de la police dirigé par le sergent Jena Antoine Samaké avait vu le jour. Ce mouvement qui s’est fixé comme mission de soigner l’image de la police nationale est en permanence affrontement avec le syndicat de la police.

Deux membres du mouvement que nous avons rencontrés ont accepté de nous donner la version des faits et cela dans l’anonymat de peur de représailles. Selon, nos interlocuteurs, le mouvement petit à petit avait commencé à avoir de l’audience auprès des policiers et des autorités policières. Ainsi, le mouvement avait réussi à empêcher une marche que le syndicat préparait pour réclamer les avantages dus  aux membres du syndicat élevés à des grades exceptionnels restés jusque-là impayés.

Toujours, selon nos deux témoins, les membres du mouvement du renouveau de la police se rendaient dans la cours du GSM pour une réunion. A la grande surprise, ils tombent tous dans une embuscade tendue par les éléments à la solde du syndicat.

Ainsi, les premiers qui se sont fait prendre, seront victimes de violences corporelles. Voyant que le nombre des membres à réunion augmentaient, ils se servent de leurs armes pour des tirs de sommation.

Les malheureux policiers battent en retraite. Nos interlocuteurs précisent à l’endroit des medias qui ont utilisé le terme «échanges de tirs» qu’il n’y a jamais eu d’échanges de tirs. Pour eux, il y’a échanges de tirs lorsque les deux camps sont armés et tous en font  usage.

«Aujourd’hui, tous les maliens savent que toutes les armes de police depuis le coup d’état sont entre les mains du syndicat de la police. Sous la demande du ministre Tièfing Konaté, le syndicat a refusé de déposer les armes dans le magasin des armes. Et c’est avec ses armes qu’ils sèment la terreur», ajoutent nos policiers. Ils reprochent aussi aux éléments à la solde du syndicat de s’adonner à des rafles sur la route Samé sans l’autorisation de la hiérarchie.

Ils souhaitent que la population comprenne que ce n’est pas toute la police qui est responsable de ce qui se passe, mais une minorité dont le contrôle échappe aux autorités. Et les responsables de la police dans tout cela ? On apprend que le commandant Sanogo du GMS, chaque fois qu’il est interpellé, ne fait que pleurer en affirmant être à quelques mois de la retraite et ne souhaite pas avoir de problème.

Quant au directeur et son adjoint, ils sont tout simplement incompétents à gérer le problème. On apprend qu’au cours des évènements du jeudi, ils ont tous refusé de se rendre sur les lieux de peur de faire se violenter.

Quant au ministre de la Sécurité Intérieur et de la Protection Civile, il a déjà échoué dans sa tentative de désarmer le syndicat. Du côté du syndicat de la police, on rejette en bloc toutes ses accusations.

Selon le chargé à la communication du syndicat, tous les membres du bureau  du syndicat étant en  formation, un bureau intérimaire a été nommé. Toujours selon le chargé à la communication ce bureau intérimaire a été empêché de tenir plusieurs fois leur réunion, voilà pourquoi, ils ont riposté. Tout compte fait, la police aujourd’hui est dans de sales draps et le président de la transition Dioncounda Traoré doit prendre ses responsabilités pour infliger des sanctions aux coupables.

Aujourd’hui Sirman Fané se trouve dans les mains de l’armée avant qu’il se présente devant le procureur tandis que son chef Siméon est porté disparu. Pour l’instant, les habitants de N’Tomikorobougou qui ne supportent plus la police a demandé le transfert du GMS dans une autre localité.

Fousseyni SISSOKO

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2 COMMENTAIRES

  1. Voila encore une histoire des rates ,car au Mali il font la majorite ,des nullards au lieu d’aller se battre au nord ils livrent des spectacles a Bamako .

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