Affaire GMS : Les manquements des autorités transitoires

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Une fois encore, il a fallu la grande nervosité des riverains, excédés de vivre une situation cauchemardesque en raison de la recrudescence des coups de feu dans le no man’s land GMS, pour que les autorités s’assument.

En effet ; sur instruction du Pistelerot Diango Cissoko ” les poulets du GMS ont été désarmés par un groupe des forces de défense et de sécurité ; en occurrence des bidasses et des pandores samedi dernier aux environs de 3 heures du matin, a révélé un communiqué diffusé sur l’ORTM. Bilan de l’opération : un mort coté militaire, un policier blessé et 16 policiers interpellés, des munitions et des armes saisies, selon toujours le même communiqué rendu public qui fait aussi état de policiers en fuite.

Au fond ”l’affaire GMS” n’a que trop duré et les sanctions ont tardés à tomber. Pour mémoire les dissensions intersyndicales ont culminé déjà le 26 septembre 2012 suite à la nomination dans le grade supérieur de certains flics . Pour calmer les esprits le gouvernement en son temps a rapporté les décrets de nomination. Les maliens ont été ahuris à la nouvelle du rapt et de la séquestration d’officiers de police dont des commissaires. sans conséquence !

Ce vilain épisode a  connu son dénouement grâce à la médiation du haut conseil islamique du Mali. Le comble c’est qu’à ce jour les présumés auteurs de ce qu’il faut reconnaitre comme un déni d’autorité ne sont pas interpellés. Au regard de ce qui se passe au GMS, se pose la problématique de la gouvernance tant au niveau de la hiérarchie qu’au niveau des autorités de transition.

D’abord, il était possible d’anticiper sur les événements consécutifs à la création du nouveau syndicat, dont l’objectif était de transcender les dissensions nées du fameux contentieux des nominations.

Autrement dit, la décision de rapportage du président de la République par intérim des décrets de nomination au grade supérieur, n’a pas eu pour effets de ramener le calme : la sérénité et par dessus tout le respect sacro-saint de l’ordre républicain. De ce qui précède, la responsabilité du commandant du GMS et de toute la chaîne de la hiérarchie est  engagée relativement  à la situation délétère qui sévit dans le no man’s land des gardiens de notre sécurité et de celle de nos biens. Faillite, laxisme ? Une chose est certaine, la hiérarchie doit faire preuve de réactivité, de rigueur dans la gestion du dossier GMS, étant entendu que le désarmement des policiers et un éventuel procès ne constitueront en fait qu’un pis – aller. Dans la phase critique qui est celle de notre pays au double plan sécuritaire et institutionnel, les plus hautes autorités de transition ont le devoir impérieux de s’assumer au mieux des intérêts légitimes des maliens. La fermeté, la pro activité, l’esprit de justice et d’équité au seul bénéfice de la nation doivent être le socle des autorités. Pour cela, le président de la République par intérim a le devoir d’informer ses concitoyens sur les tenants et les aboutissants d’une affaire qui pourrit et la vie des policiers et celle des riverains en général et pose la grande question de la gofernance en cette période si  particulière. En un mot Dioncounda doit sortir de son gong.

Balla Tounkara

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