Selon nos sources, une information judiciaire va être ouverte concernant l’affaire des motos surfacturées vendues à la police par Cheick Oumar Diallo PDG du Comptoir malien pour le commerce général (CMCG) Groupe Hamarilla. Lui et ses compères dont la plupart n’ont plus de l’aura, devront expliquer comment les 300 motos de marque chinoise ont coûté 345 000 000 Cfa pour un prix unitaire de 1.150.000 F? Et pourquoi, les engins dorment-ils dans le magasin du Groupement mobile de sécurité (GMS) où ils perdent petit à petit leurs pièces d’origine?
Ce marché surfacturé de Cheick Oumar Diallo PDG du Groupe Hamarilla a été un véritable gâchis pour les policiers et pour le trésor public malien. M. Diallo qui jusqu’à ce jour se laisse berner par ses complices jadis hauts responsables de la police, pense qu’il réussira à se faufiler entre les mailles de la justice malienne. Il oublie que ses protecteurs qui auraient reçu des bakchichs (rétro commissions) ne sont plus aux affaires et que ces derniers sont devenus des vieux fauves édentés. Cheick Oumar Diallo doit ouvrir ses yeux pour regarder la réalité en face. C’est-à-dire, il doit s’inspirer du rebondissement des vieillots et sales dossiers qui secouent certains pays d’Afrique et d’Europe.
Ainsi, son marché surfacturé des motos de marque chinoise qui a causé une saignée de 345 000 000 Cfa au niveau de la caisse de l’État malien pour un prix unitaire de 1.150.000 F va bientôt le rattraper. Lui et ses compères vont vomir ce qu’ils ont goulûment avalé. L’affaire dite «Fonds mondial du ministère de la santé» et le scandale lié au riz offert au Mali par le Japon suffisent comme preuve éloquente. À l’image de ces deux malversations, ce marché des motos de la police aussi a commencé à faire des sillons dans la mémoire de ceux qui se soucient de l’avenir de notre pays.
En effet, en sus du puissant Syndicat de la police nationale (SPN) qui est en train de donner du fil à retordre à Sadio Gassama ministre de la sécurité intérieure et de la protection civile, une dynamique certainement providentielle, se met en place au sujet de cette affaire des motos. Objectif : tirer au clair ce scandale sans précédent au sein de la police. Car, il ne peut pas avoir des citoyens de première ou de seconde zone. Si les autres sont en train de rembourser ce qu’ils ont bouffé, il doit en être de même pour Cheick Oumar Diallo PDG du Groupe Hamarilla et ses suppôts.
À rappeler qu’au moment des faits, le Directeur régional de la police du district de Bamako le Contrôleur général Niamé Kéita, le Commandant du GMS le contrôleur général Modibo Diallo (celui là même qui avait engagé le bras de fer avec le Vérificateur Sidi Sosso Diarra dont il fut l’adjoint), le Président de la mutuelle de police le commissaire divisionnaire feu Boubacar Diouf, l’Officier comptable de la DGNP le Commissaire divisionnaire Kémessiry Diarra, le Directeur général de la police nationale le contrôleur général Mahamadou Diagouraga et le fournisseur Cheick Oumar Diallo ont apposé leur signature au bas de la convention de ce marché. Celui-ci a été passé «par entente directe», le 03 Décembre 2003, entre la Direction générale de la police nationale et le Comptoir malien pour le commerce général (CMCG) Groupe Hamarilla.
Enfin selon d’autres sources, ces temps ci, Cheick Oumar et ses ouailles multiplient les contacts. Ils seraient en train de taper à toutes les portes afin de se mettre à l’abri des ennuis.
À suivre…
Bah