La police de l’Air et des Frontières de l’aéroport international Modibo Kéïta-Sénou est paralysé suite à la récente mutation opérée au sein du corps des fonctionnaires de la police nationale. Le commissariat de police qui assure la sûreté aéroportuaire perd sa crème.
Ils sont cent cinquante deux (152) partants pour cent quarante quatre (144) qui sont arrivées au commissariat de police de l’aéroport international Président Modibo Kéïta-Sénou. C’est en substance la mutation opérée par la direction générale de la police nationale au sein du corps des fonctionnaires de police servant au niveau de la plateforme aéroportuaire. Une mutation qui a privé la police de l’Air et des Frontières d’un certain nombre d’agents qualifiés dont le travail était vital pour la sureté aéroportuaire. Le 18 octobre dernier, la situation a dégénéré à l’aéroport faute de personnel de qualité. Selon les informations, il a fallu prier des agents qui ne relèvent plus de ce commissariat pour que les choses bougent.
Avec cette décision de mutation, le commissariat spécial de l’aéroport perd des hommes hautement qualifiés qui ont été formés par l’Agence nationale de l’Aviation civile (ANAC). Selon des sources crédibles, suite à cette mutation, l’aéroport se retrouve avec un seul spécialiste en imagerie. Comme si l’effectif n’était pas maîtrisé, quatre personnes se trouvant sur l’actuelle liste de mutation étaient déjà mutées depuis plusieurs années.
Le ministre des Transports, département de tutelle de l’ANAC, doit urgemment s’entretenir avec son homologue de la Sécurité afin de revoir cette décision car, la qualité du contrôle à l’aéroport en dépend.
Drissa Togola