Accusé de pillage lors de la répression dans l’affaire djinetigui Sitan : Un collectif de plusieurs familles de N’Tomikorobougou porte plainte contre des éléments du GMS

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GMS

Le feuilleton de l’affaire dite Djinétigui Sitan continue de faire couler beaucoup d’encre et de salive. Et ce, après qu’une violente répression policière se soit abattue sur la population de N’tomikorobougou le lundi dernier. Suite à ces événements, des familles se sont constituées en collectif et ont saisi la justice, le mardi 29 avril dernier, contre des éléments du Groupement mobile de sécurité (GMS) les accusant de pillage, coups et blessures volontaires.

 

Les familles reprochent à cette section de la police nationale d’avoir procédé à des pillages lors de la répression.

Vu la gravité des accusations, votre quotidien préféré s’est rendu sur les lieux pour contribuer à la manifestation de la vérité. Sur place, le constat est accablant, car la plupart des familles visitées ont été saccagées. Des portes défoncées, des vitres brisées, des chambres retournées, des cartouches de gaz lacrymogène par terre. Une vraie scène de désolation.

Sambala Diakité, un agent du musée national a déclaré avoir perdu 260 000 FCFA. Selon lui, les policiers se sont introduits jusque dans sa chambre à coucher. A notre passage, les traces de chaussures et de matraques étaient encore bien visibles.

Dialla Diakité, un agent de santé et frère ainé de Sambala Diakité, a laissé entendre que les policiers ont défoncé le portail avant de se mettre à casser sur leur passage les ampoules, les jarres, les ustensiles de cuisine et d’autres objets fragiles.

Dans la famille de feu Founèké Sissoko, là aussi le constat est le même. A la différence que Kadiatou N’Diaye, une vieille femme de plus de 85 ans a été passée à tabac par les limiers. Selon les proches de l’octogénaire, elle est actuellement à l’ACI 2000 pour recevoir des soins.

Des témoins oculaires de cette scène ont identifié certains auteurs. Selon eux, des policiers fréquentaient le quartier avant les tristes événements. Ils ont déclar         é avoir identifié les sergents : Dramane Sogoré, Mohamed Cissé, Hamidou Koné alias Drogba, Amadou Samaké et Valerie. Toujours selon eux, le commissaire de police, Tandia a été aperçu dans un atelier de couture qui a reçu la visite des limiers-pilleurs.

Il y a lieu de s’inquiéter si des policiers censés défendre et protéger de paisibles citoyens et leurs biens se livrent à des rackets et des pillages. Ces agissements des éléments du GMS relancent la question de la formation de nos agents de sécurité quant à leur capacité de gérer ce genre de situation.

Les plus hautes autorités sont plus que jamais interpellées à mettre tout en œuvre pour tirer cette affaire au clair. Et, éventuellement, punir les éléments qui se seraient rendus coupables de tels actes qui déshonorent la profession.

 

Boubacar PAITAO

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6 COMMENTAIRES

  1. sô tè pan a den ka mounouma” disent les sages. Les filles et fils d’anciens policiers voleurs et racketteurs peuvent-ils faire autrement?. Ils ont mis ce pays à terre et s’étonnent de la conséquence.

  2. Sambpu je comprends jusqu’a present ces derapages de nos forces de securite a chaque fois. leurs introductions dans les familles et les concessions a commence en 1991 et ces domaines sont strictement prives jusqy’a preuve de contraire dans des cas exceptionels.
    Il faudra que ces gestes arretent et la population doit riter tout ca au clair avec les autorites consernees.

  3. Quand nous écrivions ici même que “Nul n’a le droit de se rendre justice soi-même” suite à des pratiques violentes comme l'”article 320″ dans nos rues de Bamako, certains (qui seraient parmi les victimes des policiers aujourd’hui?)ont toujours soutenu le contraire…Ce que tout le monde doit comprendre, c’est que de telles situations d’anarchie totale ne profitent à personne!Si vous êtes encore des adeptes de la loi de l’auto-vengeance, imaginez vous-même seulement 1 seconde, à la place des victimes du jour.Ca changera tout dans votre décision. 😉

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