Accusation d’abus sexuel et de pédophilie à Sikasso : Le jeune Compol Jean-Marie Drabo, au centre d’un grotesque coup policier

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Depuis quelques semaines, la ville de Sikasso se trouve ébranlée par une lugubre affaire de viol sur mineur dont le commissaire-adjoint du 1er arrondissement de Police, Jean-Marie Drabo est accusé par son commissaire Amadou Balobo Maiga. Pour en savoir plus sur cette affaire, nous sommes rendus à Sikasso pour nous enquérir  de la vérité. D’après les recoupements effectués sur place, cette affaire contiendrait beaucoup de non-dits. Aussi, la population de Sikasso, dans sa majorité reste mobilisée derrière le jeune commissaire-adjoint Jean-Marie Drabo pour les bons et loyaux services  qu’il leur a rendus durant les cinq ans qu’il y a passé.

 

Dur, dur d’être jeune et difficile d’être jeune et faire tâche d’huile dans son domaine. Ancien leader étudiant, ex brillant responsable des jeunes du Mouvement Citoyen et imposant commissaire de police, Jean Marie Drabo est de nos jours au centre d’une affaire rocambolesque, montée de toutes pièces comme un film policier hollywoodien.

Selon les témoignages recueillis auprès d’un de ses collègues qui a requis l’anonymat, le Commissaire Jean-Marie serait victime de son succès, de son cran et de son impénitence à faire du béni-oui-oui  derrière son commissaire.

En effet, selon notre interlocuteur, le jour cité comme étant celui des  faits, le commissaire-adjoint  n’était même pas au commissariat. Car il était en escorte  avec le ministre de l’Emploi et de la Formation Professionnelle Mahamane Baby. Et le lendemain, avec le ministre du Développement Social et de l’Action humanitaire, dans le cadre des explications sur les pourparlers inclusifs inter maliens.

Selon notre interlocuteur, il a fini cette mission avec d’autres éléments vers 19 heures avant de se rendre au commissariat. Et c’est le lendemain samedi qu’il a été informé de cette affaire qui l’incrimine.

Sur le champ, poursuit notre source, le « Compol » Jean-Marie Drabo a informé le directeur régional de la police de Sikasso. Avant de nier en bloc les faits qui lui sont reprochés.

Selon notre source, c’est le commissaire principal  Amadou Balobo Maiga lui-même qui avait pris l’habitude d’envoyer  son aide-ménagère (celle qu’on annonce comme victime de viol) pour lui donner à manger au bureau.

Juste avant l’éclatement de cette affaire, la mutation sur Bamako du Commissaire Drabo était sortie. Il avait d’ailleurs rangé ses affaires et s’apprêtait à se rendre à Bamako pour se présenter à son nouveau chef  avant de retourner à Sikasso pour dire  ses adieux à ses autres collègues.

C’est pendant ce temps qu’il a été appelé par le Capitaine de la gendarmerie pour une  affaire le concernant.

Arrivé à la gendarmerie, on lui a fait savoir que son commissaire, Amadou Balobo  Maïga a porté plainte contre lui pour « abus sexuel et pédophilie ».  Toute chose que Jean-Marie Drabo a niée en bloc avant d’exiger la présence de ce dernier. Avant de préciser que c’est une fille qu’il connait bien  car elle lui amène souvent à manger et des jus  de la part du commissaire principal Maïga. Mais, qu’il ne l’a jamais invité dans son bureau. Mieux, il ne lui est jamais passé par la tête d’avoir des relations intimes avec l’aide-ménagère de son commissaire.

Aussi étonnant que cela puisse paraître de la part d’un commissaire de police, il a été établi que bien avant son arrivée à la gendarmerie, le commissaire Amadou Balobo  Maïga avait déjà alerté les radios de Sikasso pour qu’elles parlent de cette affaire. Mais, aucune radio n’a accepté de diffuser cette information  à cause de la popularité du commissaire Jean-Marie Drabo à Sikasso. Mais aussi, les services qu’il rend au quotidien pour les populations.

Des non-dits qui en disent beaucoup

Une autre source ajoutera qu’il  ya plusieurs choses en dessous de cette affaire. En effet, selon notre source, Jean-Marie Drabo est à Sikasso depuis  juillet 2009 où il a été nommé commissaire-adjoint depuis cinq (5 ans). L’un des premiers d’ailleurs de sa promotion à avoir une telle charge.

En effet selon notre interlocuteur, avant l’arrivée du commissaire Amadou Balobo Maïga, Jean-Marie Drabo avait déjà travaillé avec deux autres commissaires qui ont beaucoup apprécié sa façon de travailler. Et avec lesquels, il garde de très bons rapports. Il s’agit des commissaires Dougoutigui Diabaté avec qui il a fait  deux  ans et huit mois et le commissaire Fofana avec qui il a fait aussi plus de  deux ans.

En ce qui concerne le commissaire Amadou Balobo Maïga poursuit notre interlocuteur, il est arrivé à Sikasso il ya juste  huit (8) mois.

Mais très vite, des problèmes vont naitre entre les deux hommes. Il s’agit de problèmes de leadership avec certains inspecteurs connus pour leurs sales affaires qui vont mettre en porte-à-faux les deux hommes. Car ceux-ci ont estimé qu’en écartant Jean-Marie Drabo qui est opposé à certaines pratiques contre la population, ils pourront continuer à dicter leur loi comme dans une jungle.

Car Jean-Marie es très apprécié de la population sikassoise, fort des conseils et des enseignements qu’il a reçu des deux  anciens commissaires  avec lesquels il a travaillé.

Notre interlocuteur se souvient que le premier problème entre les deux hommes est survenu lors de la visite du Premier ministre Moussa Mara à Sikasso. Une visite lors de laquelle, le compteur de l’un des hôtels qui hébergeaient les membres de la délégation avait pris feu. Avant que Jean-Marie  informe  le  directeur régional de la police après avoir appelé en vain son commissaire.

Une adversité à visage dévoilé !

C’est ainsi que le directeur régional  de la police lui ordonnera de chercher des techniciens pour régler ce problème rapidement. Toute chose que le commissaire Maïga n’a certainement pas apprécié, car quelques temps après, il viendra rassembler tous les éléments qui étaient avec Jean-Marie Drabo sans lui adresser la parole.

Ce fut le début des histoires, poursuit notre interlocuteur qui dira que face à l’ampleur qu’ont pris les choses entre les deux hommes, le directeur régional de la police de Sikasso a été informé avant qu’il les reçoive tous les deux à son domicile pour leur parler.

Mais cela n’a pas suffit. Avec la persistance des choses, Jean-Marie, de passage à Bamako pour une formation ira voir le grand frère de son commissaire, Abdoulaye  Maïga, un ancien de l’AEEM pour qu’il parle à son jeune frère. Mais rien n’y fit.

Une autre scène, explique notre source, s’est  passée au commissariat lorsqu’un inspecteur l’a « sauté » pour aller directement voir le commissaire Amadou Balobo Maïga.

Selon notre source, depuis que ce dernier est arrivé à la tête du 1er arrondissement de la police de Sikasso, Jean-Marie est privé de crédit de fonctionnement. Aussi, aucun compte-rendu ne lui est  fait, il ne vise plus la feuille de violon, ne reparti plus les affaires courantes du commissariat.  Bref, son rôle se limite seulement aux escortes, parce que cela fait partie du cadre d’or  qui  relève directement du directeur régionale de la police.

Dans sa déclaration, le commissaire a indiqué que Jean-Marie a raté la fille une première fois, mais l’a eu une seconde fois avant qu’elle commence à saigner une semaine plus tard. Dans ce contexte, si réellement la servante en question était mineure et supposée être violée, pourquoi son saignement ne s’est produit qu’une semaine après ?

D’ailleurs la fiche médicale qui a été établie par une sage femme, aurait été faite en l’absence de la supposée victime.

Ainsi, il aurait fallu une contrevisite, à l’issue de laquelle des médecins ont certifié que la fille en question n’a pas été violée. Aussi, qu’elle a déjà connu des relations sexuelles par le passé. Mieux, qu’elle voit ses menstruations depuis un bon moment.

En plus de cela, précisent nos sources, les parents de la fille n’ont pas porté plainte. Mais plutôt le commissaire Amadou Balobo Maïga. Suite à l’insistance du commissaire Maïga, ils ont même amené une demande de retrait de plainte contre le commissaire Jean-Marie Drabo.

Aux dernières nouvelles, le commissaire Jean-Marie Drabo qui était placé sous mandat de dépôt après sa présentation devant un juge d’instruction a été emmené hier à Bamako. Car le procureur général Daniel Tessougué voudrait voir plus clair dans cette affaire  aux relents de coups policiers.

Affaire à Suivre.

G Diarra

 

Commentaires via Facebook :

8 COMMENTAIRES

  1. Populations de Sikasso. Méfiez vous de ces policiers d’une autre époque
    et surtout des journalistes comme G.Diarra qui sont prêts à vendre leur âmes même au diable!Il vient d’écrire que le prévenu est un “ex brillant responsable des jeunes du Mouvement Citoyen” est ce à dire qu’il a été recruté dans la fonction publique dans des conditions douteuses comme le cas nombre de personnes?Laissez donc la justice faire son travail!Si Commissaire Drabo n’a rien fait il sera libéré!Je doute fort qu’on accuse gratuitement quelqu’un (son collègue surtout)de délit aussi grave que le viol. 😉

  2. Article partisan. Le problème se règle à 2niveaux
    1.Professionnel si le jeune Compol se plaint il a des voies de recours administratifs, pourquoi passer par des voies tordues (parler avec le frère d’un collègue)Sa démarche comporte là le risque de conflit d’intérêt
    2.Les tribunaux étant saisis (lui et son chef) sont tous deux des officiers de Police judiciaire alors on se saurait lui faire porter tort sans raisons valables
    DERNIER NIVEAU:Même si tu abuses(car viol ne veut pas dire obligatoirement pénétration) sans son accord une femme ayant accouché 10 fois tu reste passible de poursuites pour viol. Chers hommes faites gaffe aux femmes et filles; l’âge (mineur) est une circonstance aggravante.Merci de toujours requérir le consentement avant de passer à l’acte. L’usage de la position dominante est aussi aggravante(Compol et Aide ménagère)

    • je ne vois aucun parti pris dans cet article. Oui c’est un acharnement. On a voulu le salir, il va s’en sortir. Le mensonge ne va jamais loin.

  3. Pauvre journaliste, s’il y a eu pénétration sans consentement de la fille, il y a viol, même si la fille a 30 ans. pourquoi vouloir défendre l’indéfendable, Jean sait ce qu’il a fait, ceux qui le connaissent bien savent de quoi il est capable. Je souhaite prompt rétablissement à la bonne

  4. Cher redacteur de l’article votre parti pris est évident
    On sent l’article sur commande.sans objectivité. Dommages

  5. Il est d’une Grande Camille qui par leur bonne maniere a le respect et l’estime des maliens et quantity a maiga il a interstate a revoir son acte

    • être d’une grande famille mais si on es menteur. ça rend très petit mon cher.
      vous me direz que Balobo était un comploteur.

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